lundi 25 novembre 2013

Boulevard du 30 juin (un Dimanche!) et sa parallèle


 













 Le plus vieux Baobab de Kinshasa





dimanche 17 novembre 2013

Et par ici….



  … tout va bien !
La vie s’organise autour du travail, des activités des enfants, des sorties, des hauts et des bas avec la nounou, des bobos des uns et des autres…

Notre rythme familial a beaucoup changé quand, le 15 octobre, Dimitri a repris le travail. Il a pu directement bénéficier de l’utilisation d’une voiture, conduite par José, un des chauffeurs de sa société. Enfin un peu plus d’autonomie pour faire les courses et conduire les enfants à leurs activités ! Jeudi dernier Dimitri a reçu sa voiture, celle que son boss a achetée pour lui seul. Plus besoin de combiner nos besoins de voiture avec les horaires de travail de José ou les livraisons de la société. Quelle liberté!


Le retour à la vie active pour Dimitri marque aussi un gros changement de vie pour Timothée. Gardé par ses parents depuis sa naissance, le voilà maintenant confié aux bons soins de Nelly. Cette dernière nous donne du fil à retordre : nombreux retards, grognements dès qu’on lui demande une heure supplémentaire, Dimitri l’a aussi retrouvée profondément endormie en pleine journée, avec Timothée qui faisait du rodéo sur son cheval à bascule juste à côté… Difficile pourtant de décider de changer de nounou. Ce ne sont pas les candidates qui manquent mais, comme le disent certains par ici, au moins nous connaissons les défauts de la nôtre. Et surtout ses qualités ! Quand elle ne dort pas pendant ces heures de travail, elle se débrouille plutôt bien. Nous apprécions sa douceur avec les enfants et sa capacité à gérer les conflits entre Adrien et Lucie. Elle sait aussi s’amuser avec les enfants et les gérer même quand ils ont chacun invité quelques amis turbulents.
Bref, avoir de l’aide à la maison n’épargne pas les soucis !

Pour les enfants, comme pour tous, la semaine de Toussaint était trèèèèès attendue. Au programme de la semaine : sieste chaque jour ! Jeux à la maison, plein d’amis, promenades et visite du sanctuaire des Bonobos. Depuis la reprise début novembre, ils semblent se mettre mieux au rythme de l’école. Adrien gère ses devoirs tous seul, Lucie aussi (elle en a un tous les 15 jours, c’est la fête ! Elle le fait en 5 minutes en rentrant à la maison et passe le reste du weekend end à réclamer « du travail » et faire du coloriage consciencieusement).

Le rythme des soirées se met en place aussi. Pas évident pendant un moment car nous ne pouvions plus compter sur Nelly (qui a perdu sa sœur, elle a eu une longue période de deuil). Nous sommes beaucoup restés à la maison, surtout à cause de la fatigue. Mais nous avons pu aussi compter sur une de nos voisine/collègue, Wafa, en manque de ses neveux et nièces. Vendredi dernier elle est venue garder les enfants, pour leur plus grand bonheur ! Elle a insisté pour qu’on ne regarde pas l’heure et qu’on sorte aussi tard que possible… Ce que nous avons fait (jusque 3h tout de même. Le réveil à 5h30 TOUS les matins nous impose d’être un minimum raisonnables !) Nous avons découvert le mensuel « pot des belges » à l’Hotel Royal de Kinshasa. C’est un sympathique cocktail qui regroupe une partie des expatriés belges et quelques français et qui sert de point de départ de la soirée. De là, nous avons re-testé le Kwilu Bar, LE bar des expatriés de la ville. Nous ne l’avions pas trop apprécié la première fois, mais cette fois, nous y avons passé un bon moment. Accompagnés par des collègues, des voisins et d’autres nous avons testé le Rhum Kwilu –pour moi- et la bière Beaufort- pour Dimitri. La musique est internationale, et passe bien entendu par notre Stromae national !

Lola Ya Bonobo



Pour terminer les vacances de Toussaint par une petite excursion, nous avons décidé d’aller visiter le sanctuaire des Bonobos, à environ 1h de route de chez nous.  L’occasion de passer une journée complète en famille car entre le travail, les activités et le temps que les enfants passent chez leurs copains, difficile d’être réunis tous les 5 !
Dimitri avait demandé à José, son chauffeur, de venir nous chercher à 9h le dimanche. En l’attendant sur le parking de la concession, nous voyons Anaïs et ses parents, Elodie et Philippe, prendre la route également. Leur destination ? Le sanctuaire des Bonobos ! Ce n’est pas comme s’il y avait des millions de choses à faire un dimanche avec de jeunes enfants par ici… Raté pour la journée en famille, Lucie est enchantée d’avoir son amie avec elle et nous sommes contents de bavarder avec ce couple de français.

1h de route pour sortir de la ville et nous en éloigner un peu, une heure pour se retrouver dans la nature et respirer enfin du bon air ! A l’entrée du site, nous retrouvons Anaïs et sa famille ainsi que de nombreux autres expatriés (chinois, libanais, anglais et belges néerlandophones). La visite du sanctuaire se fait en groupe avec un guide, et nous emmène dans la nature sur un sentier d’environ 3 km de long. Quel bonheur de sentir la chaleur tropicale, d’entendre tous les bruits de la forêt, de dégouliner de chaleur humide… Nous nous retrouvons dans notre milieu naturel préféré ! Dimitri et moi revivons, Adrien aussi. Cette ambiance semble lui rappeler de lointains souvenirs.
Ce qui nous fait le plus plaisir, c’est de découvrir un endroit dédié à la protection et la sauvegarde des Bonobos, une espèce de singe en danger, comme tant d’autre. Cette protection passe aussi par la préservation de son milieu naturel, et grâce à ce travail, des milliers d’hectares de forêt tropicale sont sauvés de la destruction !

Les enfants, comme nous, sont fascinés par ses singes qui sont nos proches cousins et ont des attitudes tellement humaines.  Nous avons la chance de voir une maman avec un bébé de deux jours accroché au ventre. Les bébés étant allaités pendant 4 ans, les naissances sont très espacées chez ces singes, ce qui fait que leur population disparait si vite. Le braconnage, la destruction de leur habitat naturel, les maladies,… sont autant de facteurs qui diminuent le nombre d’individus chaque année.

Nous sommes heureux  d’observer aussi les orphelins qui viennent d’être recueillis. Ils vivent à la nurserie, avec une « maman » de substitution. Une « maman » congolaise, qui passe la journée assise avec eux. En regardant ces 5 orphelins, cramponnés à leur maman, réclamant des câlins, jouant en s’éloignant à peine avant de venir chercher du réconfort, je n’ai pas pu m’empêcher de comparer leur comportement à celui de « nos » bébés ! Agrippés à leur maman en cas d’angoisse, prenant un peu de distance pour jouer quand tout va bien…Cette maman semblait calme et affectueuse, habituée à se faire grimper dessus par tous « ses » enfants !

Le guide répond à toutes nos questions et est une mine passionnante d’informations. Conquis, nous sommes convaincus que ce site contribuera à la sauvegarde de l’espèce. Par tout ce qu’ils font pour les animaux eux-mêmes mais surtout pour l’éducation qu’ils offrent. Les locaux sont enfin sensibilisés à l’importance de la sauvegarde de la forêt tropicale.

Nous retournerons aussi souvent que possible faire cette promenade dans la nature et encouragerons tous ceux que nous rencontrerons à aller sur place.  Cette initiative lancée par Claudine Andrée, une belge vivant au Congo depuis toujours, mérite d’être connue et encouragée !

Pour plus d’informations : http://www.lolayabonobo.org/