dimanche 17 août 2008

Notre voyage en quelques chiffres

Nous avons fait une fois le tour de la terre puisque nous sommes partis de Bruxelles et nous nous sommes toujours dirigés vers l’Est même si malheureusement nous n’avons pas posé un pied sur chaque continent!
-Nous avons parcourus 47147km en avions, 4100km en trains, 3234km en bus, 3645km en voitures et enfin 840km en bateaux.
-Nous avons pris 22 fois l’avion
-Nous avons dormis dans 60 hôtels, hostels, backpackers ou guesthouse différent.
-Nous avons rencontrés 35 nouvelles familles ou amis via Couchsurfing.
-10653 asiatiques se baladent maintenant avec une photo d’Adrien dans leur Gsm
-Nous avons été flashé 1 fois
-Nous avons passé 865 heures à attendre, que ce soit un avion, un bus, un train, un bateau une personne ou Ariane
-Nous avons perdus ou cassé 7 paires de lunettes de soleil
-Nous avons envoyés en Belgique 6 colis postaux de plus de 3kg
-Nous sommes passés 1 fois dans un journal local
-2 fois a la télé
-Nous avons rencontrés 2 ministres dont un premier !
-Nous avons reçus 26 cadeaux pour Adrien, que ce soit des peluches ou gadget inutiles
-Nous sommes tombés 6 fois en panne, 3 en taxi, 1 en bus, 1 en mobylette et 1 en bateau
-Nous avons crevé 1 pneu
-Adrien a 9 dents
-Nous avons croisés la route de quelques 100000000000000 de cancrelats, araignées ou autre bêtes affreuses et innommables
-Nous avons croisés le chemin de 5 serpents
-On nous a volé 1 appareil photo
-Nous avons achetés 3 chargeurs de Gsm
-Nous avons portés notre pull environ 2 mois sur les 12 !
-Nous avons étés dans 7 hôpitaux et vus 9 médecins
-Nous avons eu 4 fois de la fièvre au-dessus de 38.5 degrés (38 étant pour nous un seuil critique en voyage.)
-Nous avons nagé dans 12 mers différentes, faisant partie de 3 océans différents
-Nous avons mangé 4 types de plats différents en 180 jours, à savoir du riz, des nouilles, avec ou sans poulet
-Nous sommes devenus amis avec 5 chiens et 2 chats
-Nous avons plus de 40gb de photos ce qui en représente environ 12000.
-Notre 29 juillet 2008 aura duré 44heures !
-Nos sacs pesaient 30kg au total en partant et en pèsent 42kg maintenant.
-Nous avons publié 80 articles sur notre blog et avons eu plus de 6500 lecteurs
-Nos 18 prochains week end sont déjà pris !
Et pour terminer
-Nous avons visité 80 villes dans 9 pays différents

Etats-Unis

Quoi de plus dépaysant après 2 mois dans le bush fidjien que de se retrouver dans un motel à proximité de Hollywood Boulevard? Tout ici nous semble étrange : depuis les innombrables magasins d’alimentation trèèèèèès variée (ce qui change des Fiji), jusqu'à la faune locale mixée de touristes, gangsters, faux acteurs déguisés, vrais hollywoodiens… Nous avons profité de notre séjour pour nous reposer du long trajet en avion, faire un peu de shopping et visiter la région. Obligés de louer une voiture tant la ville est gigantesque, nous avons ainsi pu flâner au gré de nos envies. Sur notre route, nous avons croisé avec plaisir quelques lieux mythiques de nos émissions de jeunesse : Beverly Hill, Malibu, Bel Air, Melrose Avenue, Sunset Boulevard… Ce qui nous a dépaysé aussi après ces deux mois aux Fidji, ce sont les voitures : d’innombrables limousines, bien entendu, mais aussi des Corvettes, Ferrari et autre modèles de luxe. Outre les plages, montagnes et quelques activités touristiques, nous avons pu voir de nombreux tournages de films et une « star » inaugurant son étoile sur « the walk of fame ». Nous avons encore rencontré des « Couchsurfeurs » qui nous ont emmené a la découverte des quartiers moins connus de Los Angeles. Un agréable séjour torride.

Apres cette semaine hollywoodienne, nous avons retrouvé des températures plus agréables à New York. Nous avons eu le plaisir d’être accueillis par Nancy et sa famille, nos amis du Connecticut. La ville qu’ils habitent, Westport, est absolument magnifique. Certaines avenues nous font penser un peu à la « Wisteria Lane » de Desperate Housewife et les groupes de femmes que nous croisons à la plage confirment ce sentiment. Mais Westport est bien plus que cela : c’est comme une immense foret parsemée d’élégantes maisons en bois joliment colorées, des habitants aimables, des conducteurs courtois, une superbe plage toujours couverte par les familles de la région, des magasins de luxe,… Un endroit vraiment très agréable pour servir de « Camp de base » pour notre visite de New York. Une heure de train à peine nous fait passer de cette belle ville tranquille à Grand Central, en plein cœur de Manhattan. Comme nous avions du temps, nous en avons profité pour visiter la ville en bus touristique. Nous avons ainsi redécouvert cette ville fabuleuse de la pointe de Manhattan à Harlem, en passant par Brooklyn. Nous aimons tout de cette ville : son ambiance, son grouillement, ses buildings anciens, ses gratte-ciels modernes, cet air de « vu à la tv » qui court les rues, ses petits quartiers plus tranquilles, le changement de monde entre China Town, Soho, Madison Avenue ou Central Park…

lundi 11 août 2008

Fiji: fin


Notre séjour au Fiji a duré 2 mois, et nous avons passé la plupart de ce temps sur le terrain de Cendrine et Ben. Pour la toute première fois depuis que nous voyageons, nous avons été tristes de quitter un endroit –et ses habitants. Tristes de quitter la plage, la vie au grand air dans cette belle nature, Maggy la jeune chienne, Simba le jeune chat, les poules, poussins et coq… Et triste pour Adrien de quitter sa marraine et son Oncle ! Aujourd’hui encore, chaque fois qu’il voit ou entend une moto, il la montre du doigt en s’écriant « Bubu ! » (qui signifie « Oncle Ben »). Comment, si jeune, peut-il comprendre que ce n’était qu’un au-revoir ? C’est pourquoi aussi nous sommes contents de rentrer : pour qu’il puisse s’attacher durablement, a des personnes qu’il verra régulierement. Il se réjouit d’ailleurs de retrouver son « Tonton NicNic » et sa Grand-maman.
Nous avons quitté le terrain tous les 7, par les voies habituelles : bateau, marche sous un soleil de plomb, bus et enfin le gros bateau qui effectue le trajet de nuit entre les deux iles principales. Nous avons passé 24h a Suva, la capitale avant de prendre le bus pour la Corral Coast. Là, nous avons trouvé une sorte de village de vacances presque désert, avons profité du beau temps et de la piscine dans laquelle nous étions les seuls. Nous avons surtout profité de nos derniers jours tous ensembles avant de nous séparer pour des destinations variées : Cendrine et Ben sont rentres chez eux a Tuvurara, Maman et Nicolas ont repris le chemin de la Belgique pour un très long voyage quant à Dimitri, Adrien et moi, nous nous sommes dirigés vers Los Angeles. Notre chemin vers ce nouveau continent fut rempli de petits souvenirs de Tuvurara : du sable noir dans une poche de sac a dos, un lézard séché dans une poche de pantalon, un anti-moustique que nous avons oublié de laisser,… Autant de petites choses nous rappelant notre beau séjour.
Sur ces deux mois au Fiji, nous avons vu peu du pays, mais ce que nous en avons vu fut magnifique. Pas les plages de sable blanc couvertes de touristes, ni les Resort de luxe, mais le Fiji des fidjien –et de Cendrine et Ben. La pluie, c’est vrai, le sable noir sur la plage, les moustiques et marais aussi. Mais la bonté, la simplicité et la gentillesse des locaux, la douceur de vivre, le contact avec cette belle nature…Et comme nous comprenons Cendrine et Ben d’avoir choisit de vivre dans ce pays !

dimanche 27 juillet 2008

Fidji Time

Plus officiel que le méridien de Greenwich, le Fidji Time est revendiqué fièrement par ces insulaires relax. Les touristes sont prévenus des leur arrivée, le Fidji Time est de rigueur, ça ne sert a rien de s’énerver. Mais pour vraiment comprendre de quoi il s’agit, quelques semaines sur place peuvent s’avérer utiles. Nous vous l’affirmons, après 2 mois de vie dans cette partie du monde, nous avons compris l’ampleur du phénomène. Des exemples pour vous éclairer.

Attendre. Le jour de notre arrivée, une navette était prévue pour nous emmener de l’aéroport à l’auberge ou nous avions prévu de passer notre première nuit. Nous trouvons quelqu’un qui semble au courant, il nous indique un banc dans l’aéroport et nous dit que la navette va arriver. Alors nous attendons. Le temps passe, et hormis les charmants employés d’aéroport qui jouent avec Adrien, nous ne voyons personne. Nous nous excitons un peu, tout le monde sourit en nous disant que la navette va « bientôt » arriver. Finalement, deux heures d’attente nous aurons récompensés et notre navette nous a amené à bon port. Première journée dans le pays, directement mis au rythme local !

Aller en ville. Depuis le terrain de Cendrine et Ben, il y a plusieurs possibilités pour se rendre en ville. Soit on traverse le marais a pieds (30 min de marche) pour aller a l’arrêt de bus de Tuvurara et attendre le passage du bus (jamais très précis) qui prend environ 1h30 jusqu'à Savusavu. Soit on va en bateau jusqu'à Tuvurara par la rivière et on prend le bus. Il y a aussi moyen de réserver un Van qui vient alors nous chercher a Tuvurara et nous emmène a la ville en environ 1h. Soit encore nous pouvons prendre le bateau jusqu'à chez Dan, un voisin, et continuer avec lui, en bus ou en Van, Enfin, il y a moyen de traverser la baie en bateau jusqu'à Savusavu, mais il faut pour cela que la mer soit calme. Quelque soit le moyen utilisé, nous arrivons en ville boueux, mouillés, très décoiffés (les bus n’ont pas de vitres), ou les trois a la fois. Nous sommes 7 à vivre chez Cendrine et Ben, et a part des œufs et des papayes, il n’y a pas grand-chose à manger sur place. D’où l’utilité d’aller régulièrement en ville faire des provisions. Nous sommes en saison sèche, mais il pleut énormément (le dérèglement climatique est planétaire) et la mer est très agitée. Pas vraiment moyen de faire une grande traversée en bateau en ce moment.
Ce matin-la ou se situe mon récit, le temps était superbe et la mer d’un calme plat - littéralement. Nous prévoyions de nous rendre en ville « juste la matinée » pour faire quelques courses. Le plan est simple : nous passons prendre Dan et Vina et traversons la baie, faisons nos courses et rentrons. 30min par trajet, 2h de courses maximum, cool. Nous embarquons donc vers 7h30, et en arrivant chez Dan, le moteur du bateau lache. Pas moyen de le réparer, nous débarquons et allons a pieds jusque chez un autre voisin. La, nous embarquons dans un camion d’indien qui se rendent en ville, camion plein de sac de coco, dans lequel nous nous entassons tout juste. Apres une bonne heure de route, nous arrivons a l’usine pour débarquer les sacs de coco et y passons près d’une heure (pourquoi ?) avant de reprendre la route. Seconde escale dans un garage, et nous arrivons en ville vers 11h, soit plus de 3 heures après avoir quitté le terrain. Hum… Nous y restons donc pour y manger. Pour le retour, nous prenons un Van jusque chez Dan et Vina, mais la pluie arrive, terriblement forte et nous restons chez eux a la regarder tomber, en dégustant thé et gâteau. Quand cela se calme enfin, la marée est trop basse pour que Dan nous reconduise avec son bateau et nous partons donc a pieds, longeant la plage, traversant la foret… Partis tôt pour la matinée, nous sommes de retour a 16h et n’avons eu que peu de temps en ville !
Un autre jour, nous devions juste aller voir le médecin pour un pied (le mien) qui s’infectait. Partis de bonne heure en bateau jusqu'à Tuvurara, nous avons traversé le village le plus vite possible pour être certains de ne pas manquer le bus de 7h30, alors qu’il était déjà 7h50. Sur le chemin, nous voyons un bus dans le fossé… et croisons les doigts pour que ce ne soit pas le notre. Les indiens du village sont accroupis autour, parlementant sérieusement sur les moyens de le faire sortir de la. Nous poursuivons notre route jusqu'à l’arrêt de bus et, super, le bus arrive (vers 8h15). Il nous empêche de monter et manœuvre lourdement pour se mettre devant le bus du ravin afin que les indiens les relient. C’est de la folie, pensons-nous, le premier bus est plein, beaucoup trop lourd et la route est boueuse. Il essaye quand même et patine, menaçant dangereusement de rejoindre le premier bus dans le ravin. Le chauffeur jure (enfin, nous supposons…) s’énerve, on détache les bus et nous montons a bord. Le chauffeur et les indiens se parle vivement en faisant de grands gestes… nous nous éloignons et arrivons enfin à Savusavu, plus de 2h30 après avoir quitté le terrain. Pour le retour, pas de bus (celui de 14h est toujours dans le ravin, et bien sur n’a pas de remplaçant), nous sommes obligés de prendre un Van, nous rentrons dans des délais raisonnables.
Cendrine et Ben ont depuis peu une moto, heureux d’être indépendants des bus et des marées pour se rendre en ville. Le premier jour ou Ben a enfin ses plaques d’immatriculation, il prend la route avec Nicolas et après avoir patiné, s’être embourbé, être tombé dans une rivière a cause de l’état lamentable des ponts, il est tombé en panne (problème moteur). Vite secouru par un ami connaisseur, ils sont arrivés en ville près de 2h après avoir quitté le terrain.
Pour votre information, Savusavu se trouve à 18km du terrain à vol d’oiseau, 40 km par la route….

Les géomètres. Ben et Cendrine avaient besoin de géomètres pour faire un relevé topographique précis de leur terrain. Lors de la signature du contrat au bureau, le responsable leur avait assuré que deux jours leur suffiraient pour arriver au bout du travail. Etant en début de semaine, nous avons tous supposé que les géomètres arriveraient vite et auraient fini avant le week-end. Nous apprenons finalement qu’ils ne viendront que le vendredi et le lundi. Le vendredi matin : personne. Bon… on ne s’agite pas. Le lundi matin : toujours personne. Ben téléphone : le type dit que non, il n’y a pas de problèmes, les géomètres arriveront le lendemain. Le mardi, ils arrivent en fin de matinée travaillent un peu, chipotent, papotent pour finalement nous annoncer qu’ils n’ont pas le matériel nécessaire avec eux, qu’il faudra qu’ils reviennent. Ils ne reviennent que le vendredi en fin de matinée et, a peine arrivés, une tempête se déclare. Ils se mettent a l’abri, et le temps que cela se calme un peu, cela ne vaut pus la peine de se mettre au travail, ils repartent. Le mardi d’après, ils arrivent vers 15h et travaillent –efficacement semble-t-il – plus d’une heure avant de partir. Ce jour-là, Ben et Cendrine ont décidé de les virer… et Dimitri et moi sommes impressionnés par leur patience !



Ces quelques exemples illustrent bien le mode de vie que nous sommes tous obligés d’adopter : relax. On ne s’énerve pas : on sait quand on part, pas quand on arrivera à destination, on sait quand un travail est décidé, pas quand il sera commencé et encore moins terminé. Dans ces conditions de vie, pas étonnant que le Resort de Cendrine et Ben soit encore loin d’ouvrir ses portes aux touristes…

vendredi 11 juillet 2008

Home made.




















Retour

Chers amis lecteurs,

Cette fois, nous avons une bonne et une mauvaise nouvelle a vous annoncer. Commençons par la mauvaise, si vous le voulez bien : ce blog vit ses dernières semaines et ses derniers articles. La cause ? C’est la bonne nouvelle : nous rentrons en Belgique ! Nous aimons toujours autant voyager, et nous voyagerons encore. Quand on est atteint par ce virus de l’aventure, c’est incurable. Pourquoi voulons-nous rentrer maintenant, alors que nous avons encore tant à voir, tellement envie de découvrir d’autres horizons, d’autres cultures et rencontrer encore et toujours les habitants de ce vaste monde ? C’est qu’un an sur les routes, c’est déjà pas mal. Ce qu’il y a surtout, c’est vous, nos amis lecteurs. Amis, mais aussi famille justement. Vous nous manquez sérieusement ! Etre loin des siens dans les joies, bonnes nouvelles et belles expériences de vie, ce n’est pas toujours évident. Mais être loin de ceux qu’on aime quand ces derniers vivent des épreuves, des drames, des déchirements, c’est insupportable. Nous rentrons donc, pour être auprès de ceux que nous aimons et tenter de les réconforter dans leurs épreuves. Mais aussi pour être près de vous, de toi qui lis ces lignes en ce moment, et vous raconter encore nos aventures, mais surtout vous écouter raconter celles qui ont constitue votre quotidien pendant ces longs mois. D’autre part, il est temps pour Adrien de rencontrer ses grands-parents, oncles et tantes, cousins lointains,…

N’ajoutons pas –c’est tellement évident !- qu’il y a d’autres petites choses : le chocolat belge, les croissants, la bière, les fondues et raclettes, le ciel gris, la Grand Place de Bruxelles, le magasin de bonbon de Namur, la politique, les guindailles avec les potes, être blanc parmi les blancs (quoique…), les chocolatiers de la place du Sablon, la déclaration d’impôts, les baraques a frites, la dérision, les grèves des transports en commun, le chocolat chaud, des amis pour Adrien, un chez-nous a nous, le cinéma, les gaufres de Bruxelles et de Liège, les chokotoffs, les BD, les embouteillages, les festivals, le saucisson, les soirées jeux de sociétés entre amis, le pessimisme, la gentillesse, le bon pain, le matérialisme, le sirop de Liège, le fromage, la mer du nord, les crevettes, les cuistax…


mardi 17 juin 2008

Fiji!









Arret de bus...




La plage de Cen et Ben a maree basse




Coucou fidjien

Vue de l'avion

Retour sous les tropiques.

Après avoir porte un pull voire deux en permanence pendant plusieurs semaines, nous voila a nouveau en t-shirt. Quel plaisir de retrouver la chaleur tropicale, après un rude hiver australien. Quelle drôle de sensation d’être à nouveau « blancs »… En Australie, nous passions inaperçus tant que nous ne parlions pas et si nous étions repérés, c’était comme « européens ». Aux Fidji, nous sommes à nouveau des visages pales…mais pas forcement considérés comme des touristes. Après tout, les expatriés blancs sont nombreux. Parmi eux, Cendrine et Ben !

Nous avons atterri à Nadi le premier juin et passe la nuit dans un petit hôtel en bord de plage. Comme nous nous sommes sentis en vacances ! Partout, des sourires, des bras pour porter Adrien, des enfants pour jouer avec lui,… Nous n’avions pas réalisé que nous changions totalement de continent : rien a voir avec l’Asie ! Les gens sont différents, la culture, la nourriture, et les prix malheureusement. Ceci dit, la population fidjienne étant composée en grande partie d’indiens – arrivés avec leur culture propre- nous ne sommes que peu dépaysés.

Le lundi 2 juin, nous avons repris l’avion pour nous rendre dans la seconde plus grande île des Fidji. C’était la première fois que nous faisions un trajet dans un si petit avion : 18 passagers. Nous avons eu la chance d’avoir un ciel calme et n’avons été secoués (très secoués) qu’a l’arrivée à Savusavu. Contents de retourner sur la terre ferme, nous avons surtout été heureux de retrouver Cendrine et Ben ! Après quelques courses en ville, pour nous l’occasion de visiter Savusavu, nous avons pris un taxi, puis un bateau pour nous rendre sur le terrain. Nous n’en avions vu que quelques photos et étions impatients de le découvrir grandeur nature. Quelle splendeur ! Bien plus grand encore que nous ne l’imaginions, il est couvert d’une végétation magnifique. La petite maison semble fragile mais est douillette –et a déjà survécu à quelques cyclones. Elle est entourée d’un jardin avec potager et à quelques mètres seulement de leur grande plage. Le sable n’est pas blanc, certes, mais il est agréable et la mer est toujours à bonne température pour se baigner. Dimitri et moi sommes fascinés par la vue qu’il y a depuis la plage et, dès que possible, nous nous asseyons face a la mer. Quant à Adrien… entre les animaux, la mer, le sable et les mille choses à observer et analyser, il ne sait plus ou donner de la tête ! Il a très vite appris le cri du coq, s’est lié d’amitié avec les chiens, fait le fou – et les bêtises- avec le chat, fonce en courant vers l’eau des que nous ne le surveillons pas… Nous pensons qu’il aime cet endroit et y est heureux !

Nous aidons au mieux Cendrine et Ben dans leur installation. Ce n’est pas facile tous les jours : tel jour il pleut et nous restons a l’intérieur. Tel autre jour, il fait superbe et nous en profitons pour aller nager près du récif corallien et observer les poissons de toutes les couleurs. Tel autre jour…ha, pas d’excuses : il faut travailler ! Abris à outils, table de jardin, lits, agrandissement de la maison… les taches ne manquent pas et sont toutes de véritables défis !

Australie, fin.


Surfeurs paradise







Australie

Notre séjour en Australie fut intéressant, mais un peu long. Cela nous a fait du bien de nous poser un peu, et cela nous a amusé de découvrir un pays en y vivant et travaillant. Mais qu’il est difficile de rester près de trois mois au même endroit, lorsque cet endroit n’est pas « chez nous » ! Nous n’avons que peu visité la région mais ce que nous en avons vu était dépaysant : d’immenses étendues parsemées de quelques arbres et dans lesquelles nous pouvions observer vaches, chevaux ou kangourous. Nous nous sommes imprégnés de l’ambiance locale lors du « Scone Horse Festival » et y avons vu cow-boys et rodéos : impressionnant !

Notre séjour a été ponctué de plusieurs week-end à Sydney durant lesquels nous prenions volontairement des bains de foules tant l’isolement de Scone nous pesait. Il a été égayé par la visite de Cendrine et Ben lors de leurs « vacances et business » en Australie.

Nous décomptions depuis longtemps les jours de housesitting restants quand les propriétaires sont enfin rentrés de voyage, nous libérant de notre sédentarité. Nous avons repris la route avec bonheur, en quelques étapes. Cette route de plusieurs jours nous a permis de vivre encore l’immensité du pays et l’incroyablement faible densité de population. Evidemment, comparée à la Belgique et ses plus de 300 habitants par kilomètre carré, l’Australie ressemble à un immense désert humain. Dans ces paysages interminables, les rares villages sont comme des oasis où l’on est heureux d’arriver pour faire une pause après de longues heures sur la route. La conduite est fatigante, tant pour le conducteur que pour le « copilote » : à chaque panneau « risque de kangourous », deux paires d’yeux valent mieux qu’une pour scruter les abords de la route étroite, à la recherche d’un éventuel kangourou suicidaire ou inconscient. Nous n’en avons finalement croisé qu’un et l’avons évité de justesse !

Ces quelques jours de route nous ont fait passer des plaines sèches de la « Upper Hunter Valley » aux collines verdoyantes de la Nouvelle Angleterre, avant de nous amener vers les immenses plages du Queensland et son fameux « Surfeurs Paradise » - sorte de Miami australienne. Nous avons complété notre découverte de la faune du pays en allant observer des ornithorynques dans la Réserve de Brisbane, avant de prendre l’avion.

Ce que nous retiendrons de l’Australie ? Des pies à la viande, plus de lait que de café, des hivers tres froids dans certaines régions, une isolation des maison quasi inexistante (double vitrage ? Jamais vu !), des sourires accueillants, des gens chaleureux mais surtout des paysages d’une grande beauté et des animaux exceptionnels !

samedi 7 juin 2008

Ma liberté


Ma liberté
Longtemps je t'ai gardée
Comme une perle rare
Ma liberté
C'est toi qui m'as aidé
A larguer les amarres
Pour aller n'importe où
Pour aller jusqu'au bout
Des chemins de fortune
Pour cueillir en rêvant
Une rose des vents
Sur un rayon de lune

Ma liberté
Devant tes volontés
Mon âme était soumise
Ma liberté
Je t'avais tout donné
Ma dernière chemise
Et combien j'ai souffert
Pour pouvoir satisfaire
Tes moindres exigences
J'ai changé de pays
J'ai perdu mes amis
Pour gagner ta confiance

Ma liberté
Tu as su désarmer
Mes moindres habitudes
Ma liberté
Toi qui m'as fait aimer
Même la solitude
Toi qui m'as fait sourire
Quand je voyais finir
Une belle aventure
Toi qui m'as protégé
Quand j'allais me cacher
Pour soigner mes blessures
...


Georges Moustaki

samedi 24 mai 2008

Millionaires

Une fois n’est pas coutume, parlons finances. L’argent est nécessaire pour vivre partout dans le monde, mais n’a pas toujours la même valeur.

Pour un euro, nous avons reçu 55 Roupies en Inde. Pour 50 Roupies, nous pouvions manger tous les deux un très copieux thali, et nous trouver rassasiés pour la journée !
Pour un euro, nous recevions 45 Baht en Thaïlande. Pour 50 Baht, nous pouvions nous offrir une soupe de nouilles délicieuse, et avoir faim une heure plus tard.
Pour un euro, … en fait, au Cambodge, tout est plus compliqué. Comme nous sommes blancs, nous avons eu des prix blancs partout, difficile de faire autrement. Nous avons donc payé en dollars américains, et pour les divisions du dollar, nous avions les Riels : 4000 riels pour un dollar. Donc, en tant que blancs, nous mangions de bonnes choses pour 3 ou 4 dollars en général. Mais pour les cambodgiens, il y a moyen de trouver un bon repas pour 3000 riels (poulet et riz), ce qui fait 0.75 dollars. En tant que blancs, nous avions à
peine le droit de négocier : il nous fallait nous conformer à l’image du blanc riche, pour qui rien n’est cher. Enfin, passons…
En Malaisie, pour un euro, nous recevions 4,6 Malaysian Ringgit. Pour 18 RM, nous pouvions avoir un petit menu au KFC, toujours un peu frustrant.
Pour un euro, nous avons eu 3 « singapourian dollars ».
Et c’est en Indonésie que nous avons été les plus heureux : pour un euro, nous avions 13000 Roupiahs !!! A chaque retrait, nous nous retrouvions avec 1 million de Roupias ! Mais l’argent filait
à toute allure : la bouteille d’eau valait 3000 Rs, les moindres courses coûtaient des dizaines de mille, les hôtels des centaines,… psychologiquement, ce n’est pas facile ! « Et voila, encore 100 000 Rs pour un simple repas »… c’est un peu dur.
En Australie, c’est moins facile : les prix sont "européens", mais heureusement, pour un euro nous recevons 1.6 dollar australien.
En général, l’Inde est le pays le moins cher. Mais c’est au Cambodge que nous avons eu le meilleur prix pour une chambre : 4 USD la nuit pour une chambre avec salle de bain privée, au chaude, ventilateur, tv satellite : un record ! Des pays d’Asie que nous avons visit
és, la Malaisie est le plus cher, et c’est en Indonésie que nous avons eu les meilleurs rapports qualités/prix. Vous voilà avertis !
La politique et l’économie mondiale en font souffrir beaucoup : l’augmentation du coût de la vie en Europe crée bien des drames. Mais pour les européens
à l’étranger, tout va bien: chaque semaine, nous recevons un peu plus de la monnaie locale pour le même montant en euro. Pourquoi ne pas visiter les USA lorsque l'euro s'échangera contre 2 dollars américains?