mercredi 27 février 2008

Célibatantes

C’est un phénomène bien connu en Europe et aux Etats-Unis grâce à des films comme “Bridget Jones”. La société fait que les jeunes font d’abord une carrière et des économies avant de fonder une famille, ce qu’ils font proche de la trentaine. Pour certains, c’est une question de « malchance amoureuse » qui les fait passer la trentaine célibataire et pour d’autre, c’est simplement un choix de vie. Pourtant, la plupart des couples a tendance à plaindre ces pauvres âmes solitaires et les clubs de rencontre se multiplient partout. Nous pensions ce phénomène typiquement occidental.
Quelle surprise pour nous de tomber, à Jakarta, sur un immense groupe de célibataires trentenaires ! Toutes des femmes… mais leur raison est simple « il n’y a pas assez d’homme ici ». Pourtant, dès que nous nous promenons dans les rues, il n’y a que ça. Nous essayons de comprendre pourquoi ces femmes préfèrent rester seules. Nancy me dit qu’il n’y a pas assez d’hommes chrétiens. Le père de ses 3 filles est musulmans elle l’a rencontré à 15 ans et elle était mère un an plus tard. Ils ne sont pas restés en bons termes. Maintenant, elle est très heureuse avec un australien -de 15 ans de plus qu’elle- depuis plusieurs années. Mais pour les autres ? Il y a Vivie, qui est musulmane et a épousé à 20 ans un hollandais, convertis pour l’occasion. Mais pour une histoire de jalousie, ils ont divorcé trois ans plus tard et elle est désormais seule. Nous nous penchons sur la question des hommes blancs car il nous semble que ces jeunes indonésienne n’en ont que pour eux. Lors d’une journée « femmes » à laquelle j’ai été gracieusement invitée, je collecte les confidences. Cela fait depuis la Thaïlande que nous sommes intrigués par ce phénomène homme blanc - femme asiatique. Nous avons croisé ces couples partout ! J’apprends alors que les hommes par ici sont de vrais rustres, pires que des machos. Les filles me disent avec enthousiasme que les hommes blancs les traitent comme des reines. « Une fois qu’on y a goûte, on ne peut plus se contenter d’un « local ». » Les hommes blancs offrent des fleurs ou des chocolats, leur propose de les inviter au restaurant ou au cinéma, respectent leurs désirs, les écoutent… Nous avions aussi eu, à Phuket, l’avis d’Astrid, française expatriée. Elle nous disait comprendre le sentiment des hommes blancs pour les asiatiques : elles ne sont pas exigeantes, elles ne rejettent pas les hommes à cause de leur physique, elles ont plein d’amour à donner, elles sont beaucoup plus faciles à satisfaire que les européennes. Il faut bien l’admettre, mesdames, nous prenons de plus en plus de place dans la société et avons des idéaux assez difficiles à rencontrer en matière d’homme. Chez nous, les femmes ont tendance à écraser les hommes et à leur montrer en permanence qu’elles se débrouillent très bien sans eux. Un homme blanc rejeté par les femmes dans son pays peut trouver en Asie une vraie princesse, jolie, gentille, douce, qui se blottira contre lui quand il y a de l’orage, aura besoin de lui pour changer une ampoule, sera d’accord de se mettre au lit quand il en a envie, sera heureuse de recevoir un petit cadeau… Malgré les apparences, il y a peu de différences entre les thaïlandaises, cambodgiennes et indonésiennes : toutes celles qui aiment les hommes blancs se cherchent un mari pour la vie, un vrai prince charmant. Comme nous, européennes ! Mais le prince charmant des asiatique existe. Qu’en est-il du notre ? Le mari parfait des occidentales du 21e siècle semble virtuel !
Messieurs les lecteurs, si vous êtes insatisfaits par vos relations européennes, n’hésitez pas à venir en Asie, et particulièrement à Jakarta. Il y a ici des millions de jeunes femmes adorables !Mesdames les lectrices, si vous voulez gardez vos hommes, soyez réalistes, revoyez vos exigences à la baisse et montrez à vos hommes que vous avez besoin d’eux…Sinon, ils auront vite disparu de nos continents ! Et ils risquent d’être remplaces par des indonésiens…

P.S: Cet article n'engage que nous et est le résultat de plusieurs mois d'observations "sur le terrain": ne généralisons pas!

mardi 26 février 2008

Malaisie, Indonesie!

Bali
Plage a Borneo
ada, ada, ADA (mais regardez le chat!)
Nouvel An Chinois a Jakarta, chez Nancy, Couchsurfeuse
Ptit tour en mob a travers les rizieres de Bali.


Les Beauffort a Beaufort (Malaisie)!







lundi 25 février 2008

Chrétiens du monde.

Quand vous vous promenez dans la rue, en Belgique, vous croisez des belges en permanence, ou presque. Vous ne pensez pas qu’ils le sont, pour vous, ils sont justes des gens. Des gens qui vous bousculent dans le metro, prennent les dernières places assises dans le bus, sont devant vous dans la file, encombrent les trottoirs et les routes quand vous êtes pressés,… Mais quand vous voyagez dans des contrées lointaines, ces mêmes gens deviennent des Belges. Et rencontrer l’un d’eux est un vrai bonheur. Ces compatriotes peuvent vous donner des nouvelles du pays, comprendre votre humour et votre goût pour le chocolat et les pommes de terre. C’est un peu du patriotisme, une fierté d’appartenir à une population.
Il en est de même pour les chrétiens du monde. Même si peu d’européens sont pratiquants de nos jours, la culture et l’histoire sont marquées par la chrétienté. On ne s’en rend vraiment compte que lorsque l’on voyage dans des pays de culture très différente. Nous nous sommes sentis vraiment très différents en Inde, parmi les hindous. Quand nous avons croisé une femme voilée, portant une croix autour du cou, nous l’avons saluée d’un sourire plus large que d’habitude. Et outre ces quelques religieuses, nous avons croisé quelques indiens dans les églises catholiques que nous avons visitées. C’était amusant de penser que ces gens avaient la même façon de croire que nous. Au Cambodge, nous avons été ravis de fêter Noël lors d’une messe en français ! Arrivés en Malaisie, nous nous sommes sentis un peu perdus parmi les femmes voilées. Mais la grande communauté chinoise de Malaisie se divise entre bouddhistes et catholiques, les catholiques dominant à Bornéo.
Après ces cinq premiers mois de voyage, nous avons été contents de trouver une famille chrétienne à Jakarta, dans un des pays les plus musulmans de la planète. Nous avons été ravi que Nancy nous propose de l’accompagner à la messe le dimanche matin. Nous n’avons pas un instant pensé que Nancy et sa famille étaient « chrétiens », ce qui ne veut pas dire la même chose que « catholique ». Dimitri et moi pensons que la religion n’est qu’une question de culture et de pratique et que dans le fond, tout le monde élève ses pensée vers un lieu commun. Cependant, ce dimanche-là, nous avons été dépourvu quand nous nous sommes retrouvés dans une curieuses pièce, pleine de baffles et d’écrans géants… nous étions arrivés chez des protestants charismatiques. Nous en avions déjà vu à la télévision, mais n’en avions jamais rencontré. Nous avons beaucoup apprécié la chorale de gospel composée de jeunes bons chanteurs et bons danseurs. Nous n’avons eu aucun mal a comprendre cette branche de la famille des chrétiens : le service était chaleureux et prenant, les chants entraînants ou méditatifs. Le tout était un peu long surtout pour Adrien et le sermon nous a paru interminable car nous n’en avons pas compris un mot. Notre première rencontre avec d’autres chrétiens, très différent et pourtant semblables sur de nombreux points. Cela explique peut-être pourquoi nous avons compris ces charismatiques plus vite que nous n’avons compris les hindous. Pour les bouddhistes, malgré la différence, cela a été tout de suite. Restera à comprendre les musulmans…

jeudi 21 février 2008

Le Nouvel An chinois en Indonésie « Gong Xi Fa Cai »

Apres avoir assiste a la danse du lion notre dernier soir en Malaisie, nous avons pris l’avion pour Jakarta. Arrives un vendredi soir tard, nous avons tourne une heure en taxi avant de trouver la maison de Nancy. Pas de chance, décidément : nous tombons toujours sur LE chauffeur qui ne connaît pas du tout la ville ! Bref, nous arrivons dans une maison bondée : femmes indonésiennes, hommes blancs, enfants, chiens,… Nous avons le privilège de loger dans la petite chambre d’ami sur le toit. Ainsi, nous découvrons qu’il pleut dans la maison.
Le premier matin, nous prenons un petit déjeuner « européen » (des toast) a la cuisine en essayant de comprendre qui sont tous les gens qui envahissent peu a peu la maison. Parmi eux, nous retrouvons ceux de la veille (russes, mexicains, indonésiens), mais s’y ajoutent un français, de nombreux indonésiens puis un iranien, un croate, un anglais, des allemands, des philippins, des malais (Aisha, notre hôtesse de Johor !),… Ce samedi 9 février, Nancy, ambassadrice CouchSurfing pour l’Indonésie, a invite tous les membres a fêter le Nouvel An chinois ! Chacun a amené sa spécialité culinaire, tout le monde porte un vêtement rouge et l’ambiance est à la fête. C’est a une quarantaine, de tous horizons, cultures, religions, que nous faisons la fête, mangeons, papotons… Nancy est un peu fâchée : elle trouve qu’Adrien ruine la réunion. Alors que son but était les rencontres entre Couchsurfeurs, la réunion tourne autour d’Adrien et les invités passent leur temps a le poursuivre pour le photographier ! Nancy n’avait pas pensé que les membres de Jakarta étaient en majorité des célibataires d’une trentaine d’année. Mais Adrien a compris le but de la réunion et les rencontres se font par et avec lui aussi ! Car tous ces voyageurs du monde ont une seule question, en le regardant courir partout et s’amuser comme un fou : « Comment est-ce possible de voyager avec un bébé ? » La réunion, tourne a la conférence et nous passons une bonne partie de la journée a répondre a des questions. Parmi nos interrogateurs, Igor, de Saint-Pétersbourg, m’a beaucoup marquée. Sous son aspect un peu rude, je découvre une grande finesse et beaucoup de sensibilité. Cela fait des années qu’il est voyageurs plusieurs mois par an mais il a une fiancée au pays et rêve de fonder une famille. Il reportait son mariage a plus tard, craignant de devoir renoncer a ses voyages. Mais a mesure que je répond a ses questions, il reprend espoir et se dit qu’il est possible de réaliser tout ses rêves : être père et voyageur ! On nous demande nos adresses email, nous promettons d’écrire au plus vite un blog en anglais sur la question. Nous avons déjà rencontre tant de jeunes voyageurs ces quelques mois et tous, regardant Adrien, nous ont fait les mêmes réflexions : « La vie ne s’arrête donc pas quand on devient parents !?! » Nous recevons aussi régulièrement des emails de partout dans le monde, nous disant que nous sommes une vraie source d’inspiration. Merci ! Cette journée de fête nous donne un nouvel élan pour notre voyage : nous sommes comme des Ambassadeurs. Des Ambassadeurs qui présentent au mieux leur petits pays, mais aussi des Ambassadeurs qui représentent la famille. Nous montrons a tous ceux que nous rencontrons qu’une famille, ce n’est pas forcement un « fil a la pâte », une maison, un jardin, des millions d’affaires pour bébé, une voiture, une TV, un travail et une vie sédentaire. Une famille, c’est deux personnes ou plus, qui s’aiment et partagent des choses. Pas besoin de quoique ce soit de matériel pour le vivre ! Et éduquer un enfant sur les routes du monde, c’est tout a fait faisable. C’est même assez génial ! Comment Adrien pourrait-il, une fois adulte, être raciste, xénophobe ou simplement fermé aux autres, après avoir joue avec tous les enfants du monde ? Comment pourrait-il être timide, renfermé, solitaire après avoir été dans les bras de gens de toutes cultures ? Il s’intéresse a tout, aime les rencontres, les aventures, les découvertes… si nous restons trop longtemps dans une chambre d’hôtel, il prend le porte-bébé, nous le tend et se dirige vers la porte. Voyager est devenu son mode de vie aussi ! Dans les questions, lors de notre conférence, nous avons du répondre a « qui fait quoi dans le voyage ? » Souvent, c’est Dimitri qui réserve les avions, cherche un hôtel, lit les guides. Souvent, je nourris Adrien, cherche un restaurant, fais des courses. Nous inversons souvent les rôles aussi. Mais celui d’Adrien reste le même : c’est lui qui est notre Responsable officiel des rencontres. Et il tient beaucoup à ce rôle ! S’il ne nous a pas fait parler à 10 personnes différentes chaque jour, il n’est pas satisfait. Mais lors de ce Nouvel An chinois, a Jakarta, il se lasse vite d’être la coqueluche de ces dames et de se faire pincer les joues. Aussi, quand il rencontre une jeune femme blonde qui le tient dans les bras, calmement, il s’y accroche. Cela fait rire tout le monde qu’il choisisse de rester dans les bras de la seule femme blanche autre que moi ! Cela vexe un peu les locales, mais il est difficile de leur expliquer qu’Adrien aime aussi avoir la paix, de temps en temps.
Parmi ces rencontres, nous sommes épatés par Mohamad, l’iranien. Il fait le tour du monde a vélo et, dans chaque pays, consacre une journée a aller dans des écoles pour une action qu’il a lancée : « We need trees ». Il donne une petite conférence, montre des photos et… plante un arbre ! Il fait l’objet du prochain article…

lundi 11 février 2008

Survie a Borneo


Ce que nous savions de cet endroit avant de venir ? Qu’on y trouve les plus grande fleurs du monde (1m de diamètre !), mais aussi les plus grosses araignées (mêmes dimensions…), quelques uns des derniers orangs-outangs de la planète et que les scientifiques continuent à répertorier les espèces animales vivant dans la jungle. Nous savions aussi qu’il y a encore des pirates au large de Bornéo et que de temps à autre, un groupuscule musulman déclare son indépendance sur une des petites îles voisines, sans qu’aucun gouvernement ne lui déclare la guerre.

Arrivés un samedi soir avec les premiers symptômes de l’infection respiratoire, notre survie sur cette île mythique a commencé d’emblée. Arrivée à 40 de fièvre le dimanche, nous sommes allés à l’hôpital, soupçonnant une horrible maladie tropicale (malaria, par exemple). Le médecin a eu l’air rassuré quand j’ai commencé à tousser dans la salle d’examen. Le lundi, c’est Adrien qui faisait une forte poussée de fièvre et nous retournions aussitôt à l’hôpital. On ne rigole pas avec la santé, surtout dans un pays tropical à plus de 10h d’avion de notre terre natale. Nous n’avons prévu que 12 jours sur l’île, et passer les 4 premiers dans une petite chambre de Guesthouse sans fenêtre, c’est râlant. Mais j’étais même trop faible pour porter mon fils : dans ces conditions il est impossible de voyager.
Quand nous sommes enfin rétablis mais encore affaiblis, nous décidons de louer une voiture, pour gagner du temps, être indépendants et surtout, ne plus être soumis aux infections qui se promènent dans les bus. Le jeudi 31, nous avons donc –enfin !- entamé notre visite. Nous avons commencé par aller voir le Mont Kinabalu. Le sommet d’Asie du Sud-Est, culminant à plus de 4000m d’altitude. En général, les touristes l’escaladent, mais nous nous contentons de nous promener dans le parc national à ses pieds.
Le lendemain, nous continuons notre traversée de la province de Sabah et nous arrêtons à Sepilok. Nous sommes venus à Bornéo pour une seule raison : voir les orangs-outangs ! Et c’est à Sepilok que se trouve le « centre de réhabilitation » qui aide les orphelins ou les singes blessés à retourner progressivement à la vie sauvage. Pour nous, il est hors de question d’aller voir des animaux en cages ! Au centre, les orangs-outangs sont en liberté dans la jungle et peuvent venir, s’ils en ont besoin, deux fois par jour pour prendre un repas. Du porridge et des bananes, cela aide les moins débrouillards d’entre-eux à avoir leur ration quotidienne de vitamines ! Nous arrivons au centre et empruntons un chemin dans la foret, désert. Mais au bout du chemin, quelle surprise : sur une grande terrasse, il y a foule et tout le monde est silencieux ! A part quelques clics d’appareil photo, on n’entend rien. Tout le monde regarde les orangs-outangs arriver un a un, se balançant paresseusement jusqu'à la terrasse ou leur sera servi leur repas. Le public est fasciné par ses grands singes presque humains ! Pour notre part, c’est plus de 150 photos que nous prenons… en deux repas. Ces animaux sont absolument superbes, nous sommes presque émus en les voyants ! Tout le monde rigole un peu quand deux d’entre-eux se mettent à jouer, tout le monde se déchaîne sur son appareil photo quand une jeune maman arrive avec son bébé accroché sur le ventre, tout le monde s’écarte en silence mais rapidement quand certains orangs-outangs décident d’investir la terrasse des humains… Nous sommes enchantés de notre visite ! Après les repas des orangs-outangs, amoureux de la nature que nous sommes, nous décidons de faire une promenade dans la jungle. Nous aimons tellement ça ! Mais après 20 minutes de marche, un cri d’horreur retentit : « Des sangsues ! ». Ha, s’il est une espèce animale monstrueuse et répugnante, c’est bien celle-la ! Ces petites vermines se sont accrochées au pantalon de Dimitri –attirées par le beige ? Et quand je dis accrochées, c’est peu dire ! Il faut se battre pour les enlever de là ! Après 2 sangsues, nous continuons, pensant à un peu de malchance. Mais après 10, nous faisons demi-tour et courrons en sens inverse, dans la boue, dans l’eau, parcourant en 5 minutes la route qui nous avait pris 20 minutes en marchant d’un bon pas et prudemment. Nous sortons de la foret en sueur, paniqués, agités de sauts et de cris, nous battant pour arracher toutes ces vermines accrochées à nos pantalons, chaussettes, chemise… Nous sortons vainqueurs du combat : pas une seule de ces bêtes n’a réussi à nous voler la moindre goutte de sang !
Le lendemain, après des heures de mauvaise route, nous arrivons à une grotte immense. La promenade dans la grotte enchante Dimitri mais représente pour moi un nouvel effort de survie : le sommet de la grotte fourmille de chauves-souris. Je n’ai rien contre ces animaux étranges, mais l’odeur qu’elles dispensent m’incommode fort. Ce qui est pire encore, c’est que le chemin pour visiter la grotte est recouvert de leurs excréments, si bien que nous glissons dessus. Et dans ce tapis d’excréments puant grouillent… les cancrelats ! Je ne sais pas encore ce que je déteste le plus au monde : les cancrelats ou les sangsues ? En sortant de la grotte, quelques singes nous barrent la route. Le male dominant a même tendance à nous foncer dessus dés que nous approchons… Heureusement, un malais vivant là, armé d’un lance-pierres chasse ces habitants légitimes des bois afin que nous puissions retourner à notre voiture sans nous faire attaquer !
Après ces aventures, nous avons pris la route du retour, faisant étape pour nous détendre dans des sources chaudes. Quel bonheur ! Mais après cette bonne détente, nous décidons une fois de plus, de nous promener dans la jungle. Cette fois, c’est la traversée d’une rivière qui nous cause des tourments. Nous y arrivons bien dans un sens, mais dans l’autre, les points d’appuis sont glissants et Dimitri se retrouve dans l’eau jusqu’aux genoux. Mois je n’ose pas bouger, j’ai Adrien sur le dos… Mais deux touristes allemands qui passaient par là se précipitent, me tendent des bras robustes et avec leur aide, j’arrive sur l’autre rive bien sèche ! Des petites rencontres qui changent tout…
Le lendemain, nous nous sommes dirigés un peu plus au sud de la province, pour aller dans une ville où aucun touriste ne va jamais. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a rien à voir, rien à faire et que cette ville est minuscule et inintéressante. Mais pour nous, c’était une étape indispensable de notre séjour sur Bornéo. La raison ? Cette ville s’appelle Beaufort !!! Et oui, jusque sur Bornéo il y a des empreintes de notre célèbre famille ! Apres une séance photo, nous avons mangé au KFC ou nous avons été reçus comme des rois et servi par la patronne. Depuis quelques temps, nous mangeons au MacDo ou au KFC aussi souvent que possible : ce sont les seuls repas qui ne nous rendent jamais malades dans ce pays. Tant pis pour les calories !
De Beaufort, nous avons fait une route interminable pour arriver à ce qui nous a semble être « le bout du monde » : un hôtel sur une plage au milieu de nulle part. Dans l’hôtel : 5 touristes et nous. Sur la plage et dans les environs : ces mêmes 5 touristes et nous. Quelle tranquillité ! Quel calme, quelle paix, et surtout, quelle belle nature ! Nous nous reposons deux jours et profitons de la douceur de la mer de Chine, alors qu’Adrien goûte une fois de plus le sable fin… Mais de cet hôtel « de luxe », nous sommes revenus avec une turista (encore !) et… des puces ! Comme quoi, le prix d’un endroit n’indique rien sur son hygiène.
Nous avons terminé notre tour de la province de Sabah à KK, ou nous avons célèbre le nouvel an chinois dans notre Guesthouse. La danse du lion avait lieu dans la rue et tous les voyageurs du Guesthouse la regardaient depuis la terrasse. Le spectacle était curieux : alors que la rue et les autres terrasses étaient couvertes de « peaux mates-cheveux noirs », la notre était couverte de visages pales, certains cramoisis, d’autre hales. Nous prenions les malais en photos, et eux nous photographiaient en retour : cela a donné quelques bons fous rires collectifs !
Finalement, nous avons très bien survécu à nos 12 jours sur Bornéo mais nos maux nous ont fait manquer beaucoup d’autres curiosités : nous devrons revenir !

dimanche 10 février 2008

Borneo en photos!
























Voyager en Malaisie.

Après avoir passé plusieurs mois dans des pays dont la langue est pour nous illisible –hindi etc, thai, khmer…, arriver en Malaisie est un bonheur: nous pouvons tout lire! Nous nous sentons moins exclus et sommes heureux de découvrir le malais simplement en lisant les inscriptions. Cela facilite beaucoup le voyage car le malais n’est pas si difficile…

Durant notre séjour en Malaisie, nous avons souvent pris le teksi. C’est un bon moyen de transport pour les petits trajets. Pour les longues routes, nous avons préféré les bas de la compagnie transnasional, moins coûteux. Le bas se prend en général à la sentral des bas de la ville. Quand nous avons été malades, nous n’avons pas eu besoin d’ambulans pour aller voir le dokter à la klinik, nous avons simplement pris le teksi. Après avoir vu le dokter, nous sommes allés chercher les médicaments prescrits à la farmasi.
Si nous avions eu un autre problème, nous aurions pu nous adresser à la polis. Heureusement, nous n’en avons pas eu besoin !
Dans les livres à colorier pour enfants, on trouve des jolies choses comme un belon, un koboi, un zylofon,…

Bien sur, il y a aussi des mots qui ne ressemblent à rien de connu : keluar par exemple. Mais les symboles qui l’entourent parfois sont assez explicites pour comprendre que cela signifie « sortie ». Finalement, c’est assez facile d’apprendre une langue qui utilise le même alphabet !

jeudi 7 février 2008

Autre culture, autre moeurs

C’est facile à dire, facile à écrire. Mais le vivre, c’est autre chose !
La Malaisie est un pays musulman, nous le savons depuis le début. La plupart des femmes sont voilées, il y a des mosquées partout et on entend 5 fois par jour l’appel a la prière. Mais ce qui n’est pas visible en visitant le pays, c’est que la Loi est pleine de petites choses très musulmanes. Nous l’avons découvert petit à petit…

A Johor Baru, nous sommes accueillis chez Aïsha, quinquagénaire rencontrée sur Couchsurfing. Nous avions lu sur son profile qu’elle vivait avec des membres de sa famille, mais n’avions pas très bien compris lesquels. Aïsha vient nous chercher au terminal de bus avec Daisy, sa belle-fille. Nous allons chercher ensembles les deux petites-filles d’Aïsha. Arrives à la maison, nous rencontrons son fils avec une femme et un bébé. Ces trois derniers s’en vont, mais les deux petites filles restent. Nous réalisons alors que les deux filles sont les enfants de Daisy. Nous ne cherchons pas à comprendre plus et sympathisons avec tout le monde. Ce n’est que le lendemain matin, quand nous sommes seuls avec Daisy que celle-ci commence à nous expliquer la situation. L’homme que nous avons vu la veille est bien le fils d’Aïsha, il est aussi le mari de Daisy. Mais la femme que nous avons vue est aussi l’épouse de ce mari. Ah, ok. Nous sommes un peu surpris et reprenons vite nos esprits en demandant si ce genre de situation est courant. « La loi autorise les hommes à avoir 4 épouses, » nous répond Daisy, « mais j’en autorise une seule à mon mari ». Sans échanger un mot, Dimitri et moi pensons la même chose : si le mari veut une troisième femme, il l’aura quoique dise Daisy, nous en sommes certains ! Nous apprenons que le mari s’occupe très peu de ses deux filles. Nous comprenons aussi que, bien qu’étant Première Epouse, Daisy est délaissée par son mari. La seconde épouse est à peine plus jeune, mais elle, elle a donne un fils à son mari ! Nous apprenons enfin que Daisy reste avec Aïsha pour s’occuper d’elle. Aïsha a 55 ans, une excellente santé et un bon travail, mais elle a besoin de quelqu’un pour son ménage, ses repas, pour la conduire partout, lui tenir compagnie… Dites-moi honnêtement, chères amies lectrices : combien d’entre-vous pourrait vivre seule avec sa belle-mère pour s’en occuper ? Moi, bien sur, mais ma belle-mère est hors du commun ! Car Aïsha, cousine éloignée du Sultan de Johor, a un caractère difficile et Daisy a bien intérêt à être toute dévouée à sa charmante belle-mère… Cela nous rappelle un peu Cendrillon, non ?

Malaises en Malaisie

Après avoir visité Kuala Lumpur, nous nous sommes dirigé vers le nord-ouest. Nous avons passé une semaine sur l’île de Penang : 5 jours sur la plage, 2 jours dans la jolie ville de Georgetown. Ile très touristique, la plupart des touristes sont Malais ! C’est étonnant de se retrouver sur une plage en maillot et de voir des femmes se baigner toute habillées et même voilées. La plage où nous séjournons est réputée pour ses sports d’eau ; résultat, la mer est trop polluée pour s’y baigner. Nous passons peu de temps sur la plage et préférons explorer les environs : jardin botanique, forets peuplées de singes, la montagne au centre de l’île,… Première semaine en Malaisie : une grosse indigestion chacun et une troisième dent pour Adrien.
Après un séjour au bord de l’eau, quoi de mieux pour changer d’air qu’un séjour en montagne ? Nous nous sommes rendus aux Cameron Highlands, station de vacances par excellence. Là, entre deux grandes randonnées dans la jungle, nous avons visité une plantation de thé, une « ferme de fraises » (produisant toute l’année !), une « ferme à miel », un jardin de roses, un temple chinois,… Un séjour bien rempli ! Nous avons terminé cette deuxième semaine en visitant la superbe ville de Melaka, qui a un riche passé colonial : les styles hollandais et anglais se mélangent à merveille avec la culture chinoise. Dans cette ville, en une seule rue, on peut croiser un temple bouddhiste, une mosquée et un temple hindou ! Toutes les communautés semblent cohabiter en harmonie, si bien que cette rue a été rebaptisée « Rue de la Paix ». Dans la rue suivante, on peut visiter deux églises, une catholique et une anglicane. Deuxième semaine en Malaisie : turista et intoxication alimentaire.
De Melaka, nous avons continué à descendre dans la péninsule malaise, pour arriver à Johor Baru. Ville sympathique, pleine de centres commerciaux –comme partout en Malaisie !- où nous avons aperçu le palais du Sultan local. De Johor, nous avons pris un bus pour passer une journée à Singapour. En effet, ce petit état se trouve sur une île au large de la Malaisie, reliée à Johor Baru par un grand pont. Singapour est un endroit propre et sur, où se côtoient toutes les cultures du monde ! Depuis Johor Baru, nous avons pris l’avion pour Kota Kinabalu, sur l’île de Bornéo. Troisième semaine en Malaisie : Infection respiratoire. Cette fois, c’est 4 jours complets qu’Adrien et moi passons au lit, avec une forte fièvre ! Adrien subit en plus la percée de sa quatrième dent : ça fait beaucoup. Décidément, la Malaisie ne nous réussit pas…