mardi 29 avril 2008

Quelques photos de la region ou nous sommes




Les fameux kangourous, plus nombreux que les Australiens!



The burning moutains, montagnes qui brulent depuis plus de 5000ans!


Scone est la deuxieme ville la plus connue au monde, pour ses elevages de chevaux.



Newcastle


Chez Jono, couchsurfeur.


No comment!

mardi 15 avril 2008

Couchsurfing

La rencontre de Couchsurfeurs du 9 fevrier à Jakarta. Sur la photo: 10 nationalites (sont representées: l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Inde, l'Indonesie, l'Iran, la Malaisie, le Mexique, les Philippines, la Russie) et un certain nombre de confessions (catholiques, protestants, musulmans, orthodoxes, hindous...)


Pour les non curieux qui n’ont jamais cliqué sur le lien à gauche sur cette page, voici quelques mots à propos de cette fantastique organisation.

Nos lecteurs attentifs le savent, nous rencontrons des Couchsurfeurs partout dans le monde. Nos amis et proches le savent, nous sommes des idéalistes. Certains d’entre-vous savent que nous aimons faire du volontariat, en avons fait lors de notre voyage en Amérique du Sud il y a deux ans, et en avons fait en Inde en octobre. Tous, vous réalisez que travailler comme volontaire alors que nous voyageons avec notre fils est bien difficile. Les endroits nécessitant des volontaires refusent que nous venions avec Adrien. Nous sommes déçus, mais comprenons très bien. Après Sadhana Forest, nous avons continué notre voyage, un peu déçus de ne pouvoir nous rendre utiles quelque part.

Et puis il y a eu Jakarta. Cette semaine chez Nancy, une Ambassadrice de Couchsurfing a changé le cours tranquille de notre voyage. Nous avons appris que nous pouvions devenir volontaires pour Couchsurfing, en tant que Nomadic Ambassadors, ainsi que pour l’organisation « We need trees » dont je parlerai la prochaine fois.

Couchsurfing, c’est d’abord un site Internet sur lequel 500000 personnes sont inscrites. Ces personnes forment une grande communauté de par le monde. Cette communauté est faite de voyageurs et de sédentaires qui aiment et comprennent les voyageurs. Le principe est simple : vous vous inscrivez, écrivez quelques mots à propos de vous, votre vie, vos idéaux, votre philosophie… vous pouvez écrire ce qui vous passe par la tête ou entrer dans un délire philosophique, tout est bon. Vous inscrivez sur votre profile si vous avez de la place pour accueillir quelqu’un chez vous et si oui, combien de personnes, combien de temps,… et vous donnez une brève description de votre chambre d’ami ou du canapé ainsi que de votre quartier ou votre ville. Si vous n’avez pas de place pour accueillir quelqu’un, vous pouvez proposer de prendre un café avec les voyageurs qui passent près de chez vous. Vous écrivez alors sur votre profile si vous avez un peu de temps pour leur faire visiter votre ville, leur parler de votre pays, de votre région… Vous êtes donc un hôte et, sans quitter votre travail, votre pays et vos amis, vous voyagez grâce aux voyageurs que vous rencontrez. Vous pouvez demander que chacun de vos invites vous amène une spécialité de son pays, ou cuisine un plat typique de sa région. Vous apprenez des choses étonnantes sur le monde et etes ambassadeurs de votre pays, en le présentant au mieux.

Si vous n’avez pas de « chez vous » et que vous voyagez, comme c’est notre cas, alors vous etes dans la catégorie des invités. Vous faites une recherche de Couchsurfeurs dans la ville dans laquelle vous comptez vous rendre prochainement, vous lisez quelques profiles et écrivez à la personne qui a le plus en commun avec vous, celle avec qui vous pensez pouvoir vous entendre le mieux. Vous lui parlez un peu de vous, dites pourquoi vous aimeriez la rencontrer et dites quand vous arrivez. Cette personne est libre de vous accueillir ou non, en fonction de sa vie et de l’impression que vous lui faites.

Couchsurfing n’est pas seulement un moyen de loger gratuitement quand on voyage. C’est un mode de voyage en soi. Je peux vous écrire une dissertation sur le thème « Couchsurfing contribue à rendre le monde meilleur » et vous comprendrez pourquoi nous avons décidé de travailler comme volontaires pour cette communauté extraordinaire.

Vous aurez compris que couchsurfing connecte des gens de cultures et religions différentes. C’est l’histoire de 2 russes, un croate, un mexicain, un iranien et deux belges qui dînent en papotant dans une cuisine indonesienne… C’est aussi l’histoire de deux allemands, une coréenne et une malaise qui goûtent un waterzooï cuisiné par des belges à Kuala Lumpur…C’est l’histoire de trois américains qui savourent un pave de Bruxelles en Inde…L’histoire d’une gantoise, deux bruxellois et un parisien qui mangent thaïlandais à Melbourne…C’est l’histoire d’une américaine qui ouvre sa porte à notre chère Nita à Phnom Penn… Les conversations et les échangent sont toujours captivants, chacun parlant de sa culture, ses coutumes et sa religion simplement, chacun écoutant et posant des questions pour en apprendre plus encore. Et c’est en entrant dans le quotidien des habitants de ce monde que nous pouvons œuvrer pour la paix. Pas seulement parce que nous apprenons à les connaître et respecter leurs différences, mais parce qu’ils apprennent à nous connaître aussi et que nous leur ouvrirons notre porte un jour, à eux ou à d’autres et que si chacun ouvrait sa porte un jour à un voyageur du monde, tout le monde pourrait voyager plus facilement, se sentant accueillit partout, et les sentiments des peuples les uns pour les autres seraient probablement améliorés.

Ce mode de voyage donne des anecdotes amusantes : réveillés a l’aube par Anton, moscovite à la longue barbe, nous nous dirigions avec Igor, de Saint-Pétersbourg, vers le quartier des ambassades de Jakarta. Saison des pluies : nous nous retrouvons vite sous une averse tropicale. Tous les indonésiens se sont abrités en quelques secondes…mais nos amis russes n’ont que faire de la pluie : l’heure, c’est l’heure, et pas question d’attendre que cela passe. Ils marchent tous les deux comme des militaires, sous la pluie, trempés jusqu’aux os et nous les suivons en courant, tentant de nous abriter le plus possible. De retour chez Nancy, nous lui disons « Ils sont fous ces russes, ils marchent sous la pluie ! » et Nancy de répondre : « Pour les russes, c’est vous les fous : vous faites le tour du monde avec un bébé ! » Euh…oui, tout est une question de point de vue.

Notre travail d’Ambassadeurs Nomades consiste à parler de Couchsurfing autour de nous. Nous devons aussi prendre contact avec les Ambassadeurs des villes où nous nous rendons et les aider dans leurs taches, organiser avec eux une rencontre des membres des environs, accueillir les nouveaux membres…

Mais faire du couchsurfing au lieu d’aller à l’hôtel a plus d’implication encore. Nous entrons dans le quotidien des gens et partageons tout : leur table, leur salle de bain, leur crasse ou leur propreté, leur mode de vie, leurs impressions sur le monde, leurs idées… Nous apprenons à les connaître, en partant d’un a priori très positif donné par leur profile. Nous créons ainsi des liens avec des jeunes et des familles partout sur cette terre. Quand nous quittons nos hôtes, nous gardons toujours leurs coordonnées grâce au site et avec cela, nous nous donnons régulièrement des nouvelles. Nous ne sommes jamais seul et avons toujours quelqu’un pour nous accueillir dans chaque pays. Mais un voyage plus humain, dans lequel nous impliquons plus de sentiment, c’est aussi un risque. Nous vivons actuellement notre première expérience douloureuse de Couchsurfing. Nous avons été accueillis par David et Lisa à Sydney mi-mars et avons passé 4 jours merveilleux avec eux. Jeunes mariés heureux et pleins de projets, grands voyageurs et peut-être bientôt parents… Nous avons reçu aujourd’hui un mail de Lisa nous annonçant le décès de son époux David. Nous sommes bouleversés. C’est la vie, me direz-vous et des drames, il y en a partout. Et si nous avions ete à l’hôtel, nous n’aurions pas eu la joie de connaître David et Lisa, mais nous n’aurions eue la douleur causée par son départ vers un autre monde…

Couchsurfing, c’est avoir des amis partout.

mercredi 9 avril 2008

Sédentaires



Le premier pain de Dimitri: de la concurence pour Cendrine!

Quoi de mieux après quelques mois d’errances sur les routes d’Asie que quelques semaines de sédentarité en Australie ? Le dépaysement le plus total qui soit…
Grâce au site Internet www.housecarers.com, nous avons trouvé deux gentils propriétaires d’accord de nous confier leur maison durant leur voyage en Afrique du nord. Nous sommes arrivés le 18 mars à Scone, petite ville de 5000 habitants dans la Hunter Valley. Nous avons commencé par écouter les explications et recommandations des propriétaires pendant deux jours. Des gens charmants, ayant vécu pendant des années en pleine nature (sans eau, sans électricité, sans voisins à moins de 20km…) et venant de s’installer dans cette petite ville. La maison est assez grande pour un couple âgé et le jardin permet à Léo, le chien et Millie, le chat de faire 5 pas sans se cogner. Les barrières en métal entourant le jardin sont juste assez hautes pour qu’on ne voie pas les fleurs des voisins, mais assez basse pour qu’on voie leurs têtes à chaque fois qu’ils sont dehors. Bref, nous vivons quasiment avec eux ! Une épreuve pour nous : ils parlent à toute vitesse avec un accent incompréhensible.

Une fois nos propriétaires embarqués pour Sydney où ils prenaient leur avion pour le Maroc, nous avons fait des courses. Ha, quelle joie de se retrouver dans un supermarché plein de produits « comme chez nous » et de pouvoir acheter de quoi cuisiner ce que nous aimons ! Fini les restaurants, les plats trop épicés, trop gras, trop… Nous avons passé notre première semaine a cuisiner, faisant des pains complets, des soupes et des salades, autant de bonnes choses simples dont nous avons été privés ces derniers mois.

La seconde semaine, nous nous sommes reposés et un peu promenés dans les environs. Sans voiture, les promenades se limitent à la petite ville de Scone et nous ne pouvons découvrir les parcs nationaux environnants.

La troisième semaine, nous commencions à tourner en rond très sérieusement et sommes allés 3 jours à Sydney pour changer d’air. Nous revivions ! Une nouvelle chambre d’auberge à découvrir pour Adrien, des milliers de magasins à regarder pour moi et pour tous, d’autre gens a qui parler. Nous nous sentons vraiment très isolés a Scone. Nous disons bonjour aux voisins le matin, et nous les recroisons dans l’après-midi, nous disons que nous aussi, nous espérons voir arriver la pluie. En dehors de ces quelques échanges passionnants, nous disons bonjour é tous les gens que nous croisons en ville et dans le quartier en promenant le chien, cela doit faire…3 personnes par jour et c’est tout ! Nous sommes dans notre maison, et nous sommes en Australie : chacun a sa vie. Au début, c’est gai d’avoir un peu la paix, mais on se sent vite très seuls. Heureusement qu’Adrien est devenu bavard comme une pie, mais nous avons encore des difficultés à comprendre son charabia.

La quatrième semaine, nous avons décidé qu’il fallait que cela change. En passant devant une boulangerie que nous n’avions pas encore remarquée, je suis allée demander au patron s’il avait besoin d’aide. Il m’a dit de repasser le lundi, qu’il verrait ce qu’il peut faire pour moi. Le lundi matin, il m’avait oubliée, mais m’a donné un tablier et présenté la cuisine et les autres employés. Il m’a demandé si j’avais mon visa de travail –euh, non…- et m’a dit qu’alors il me payerait en liquide. Pas de soucis, pas de questions, pas de discussions et je passais mon lundi à faire de la vaisselle ! Je trouve cela normal de commencer par là, et ai été étonnée de recevoir les félicitations du boss pour avoir réussi « l’épreuve du nouveau ». Le travail est dur physiquement, et si on survit à 6h de vaisselle non stop, alors on est jugé apte à travailler dans la boulangerie. En plus de vendre du pain, il y a une salle où on sert des petits plats et des sandwiches. Me voilà bien occupée ! Quant à Dimitri, il a trouvé du travail dans une écurie et commencera la semaine prochaine. Tous ces horaires étant très flexibles, l’un de nous pourra toujours s’occuper d’Adrien, bien que celui-ci se trouve sur la liste d’attente du Daycare. Cela lui ferait du bien aussi de rencontrer des semblables…et d’améliorer son anglais !

vendredi 4 avril 2008

Sans abris a Adelaide


Nous sommes arrivés à Adélaïde un samedi soir, après une route épuisante. Comme durant ces 6 mois de voyage, nous n’avions pas réservé d’hôtel avant notre arrivée. Habituellement, il y a moyen de trouver une chambre facilement, que ce soit chez un « couchsurfeur » ou dans un hôtel. Mais ce samedi soir-là, il n’y avait pas une chambre libre à 100km a la ronde ! Nous sommes entres dans la ville vers 17h, et avons cherche jusqu'à 23h, voyant les yeux d’Adrien s’agrandir d’épuisement, perdant peu a peu espoir et patience. Si nous avions été tous les deux, nous aurions ri et dormi dans la voiture. Mais des jeunes parents doivent offrir un minimum a leur bébé, ne serait-ce qu’un mètre carre confortable dans un endroit calme. Impossible à trouver dans cette ville où tout le monde fait la fête ! L’état de South Australia est connu pour ses festivals, et il semble qu’ils ont tous lieu a Adélaïde, ce week-end de notre arrivée. Nous allons d’un hôtel a un Backpacker, en passant par les hôtels et motels, téléphonant, a tous les numéros renseignes dans 2 guides de logement. Rien ! Un serveur belge dans un restaurant nous conseil un bon parking, nous donnant même un endroit ou prendre une souche. Epuises mais résolus, nous en prenons la direction, furieux contre nous-même et contre la ville entière de ne nous laisser aucun autre choix. Nous entrons dans un superbe hôtel, juste au cas ou… complet, évidemment. Mais la réceptionniste, Kendel, réalise que nous sommes à la rue avec un bébé de presque un an, et trouve cela intolérable. N’étant pas surchargée de travail, loin de la, elle prend son téléphone et son ordinateur et passe 45 minutes a téléphoner a ses contacts, chercher d’autres adresses, appelant dans les villages alentours… sans succès. Après ¾ d’heure pourtant, alors qu’Adrien lutte contre le sommeil et que nous n’osons même plus regarder ses cernes se creuser, le visage de Kendel s’illumine : un patron de motel est furieux parce que des clients viennent d’annuler leur réservation ! Et finalement, il est presque minuit quand nous arrivons dans un motel adorable, loin en dehors de la ville et y passons une super bonne nuit !
Adélaïde souffrait a ce moment d’une canicule sans précédant : plus d’une semaine que le thermomètre affichait 40 degrés en journée, ne redescendant pas en dessous de 25 degrés la nuit. Autant vous dire que nous avons passe notre temps a l’ombre dans des parcs, ou dans l’air conditionne de notre chambre. Nous avions pourtant essaye de nous rendre a la plage : le sable nous a brûlé les pieds, impossible de rester !

mercredi 2 avril 2008

La Grande Route de l’Océan

Suivant les conseils reçus, nous avons loué une voiture et quitté Melbourne en direction d’Adélaïde le mercredi suivant notre arrivée. Voiture bien différente de celle louée a Bornéo : toute moderne et équipée d’un siège enfant ! La première matinée de route fut baignée de cris d’un pauvre Adrien torturé : pas l’habitude d’être attaché par une ceinture ! Mais après de longues explications et quelque pauses, il a fini par s’endormir et adopter le petit siège, après tout très confortable.
Le jour de notre arrivée en Australie, nous avions croisé un homme faisant du boomerang dans un parc. Eh bien, notre premier jour de route hors de Melbourne nous a gâté en découvertes très australiennes !
Nous avons commencé par observer les surfeurs de la « Bells Beach », petite plage où les vagues sont si grosses que s’y déroulent régulièrement des compétitions de surf. Impressionnés par ces acrobates de la vague, nous avons continué notre route jusqu'à Anglesea. Rien de remarquable dans ce petit village, mais nous avions lu quelque part que le golf présentait un intérêt particulier. Quand nous y sommes arrivés, nous avons été déçus de ne voir que des golfeurs. Mais en regardant de plus près, nous avons aperçu une foule de spectateurs originaux, attendant à l’ombres des arbres et des buissons : des kangourous !!! Une fois la partie de golf terminée, ces invités surprises se ruent sur le terrain pour brouter calmement. Nous avons passé un long moment à observer ces animaux fascinants et tellement typiques de l’Australie. Après ces deux observations, nous nous sentions déjà conquis par le pays. La Grande Route de l’Océan nous conduisait dans des endroits superbes proposant de nombreux arrêts plage et « point de vue » magnifiques. Mais à la sortie d’un virage, nous trouvons une voiture arrêtée dans un endroit curieux, et ses occupants debout, regardant la cime des arbres. Pas de longue réflexion : nous nous arrêtons sur le champs et sortons de la voiture, armés de notre appareil photo. Et que voyons nous au sommet des arbres, paresseusement endormis dans le soleil de l’après-midi : des koalas ! Toute une famille semble-t-il, éparpillés dans la foret, tous plus paisibles les uns que les autres. Nous sommes ravis !
Notre première journée sur cette route fut la plus passionnante, grâce a ces quelques rencontres.
La deuxième journée, nous avons vu des paysages grandioses, comme celui des « Douze Apôtres » par exemple. Nous nous sommes promenés dans l’un ou l’autre parc nationaux sur des sentiers incroyablement aménagés. Nous avons fait étape dans un Backpacker, nous amusant du phénomène très mode auquel cela correspond.
Les deux jour suivants nous ont donné un aperçu de l’immensité de ce pays : des heures et des heures de route sans croiser âme qui vive, si ce ne sont que des moutons et des vaches. Et des cadavres de kangourous. Nous avions lus qu’ils étaient dangereux pour les automobilistes et sortaient à la tombée du jour. Nous ne pensions pas qu’ils étaient les victimes d’un tel massacre ! Mais quoi de plus dangereux qu’un kangourou se lançant en travers de votre route, à toute allure, en fin de journée quand vous êtes déjà fatigues et avez moins de réflexes ? Nous avons redoublé de prudence dans les zones « à kangourous », et avons eu beaucoup de chance de ne plus en croiser.