lundi 16 septembre 2013

Petites nouvelles de la semaine



Voici les dernières petites choses que nous avons remarquées :

* Hier, ce qui nous a marqué, c’est de voir un bébé avec… un bonnet en laine. Bon c’est vrai que les soirées sont plus fraîches en saison sèche, il ne devait y avoir que 25 degrés…

* Lundi dernier j’ai dû regarder à plusieurs fois avant de réaliser ce que je voyais : une voiture d’auto-école ! Vu qu’il suffit de payer pour avoir le permis et surtout vu comment conduisent les kinois, je continue à me demander si je n’ai pas rêvé…

* Mardi, nous avons été à nouveau surpris que tout se passe bien au marché. C’était la première expérience de marché à Kin pour Dimitri et, jusqu’au bout, il s’est demandé si c’était normal que cela soit si facile. Oui, les expatriés ici nous ont tellement terrorisés avec le marché et les endroits populaires que nous sommes étonnés du décalage entre leurs récits et la réalité. Dimitri était ravi d’avoir découvert enfin le vrai Kinshasa. Et moi ravie de m’y replonger. Même le trajet pour nous y rendre était un vrai régal : sur la route il y a de la vie, de l’agitation, des petits marchands, des enfants qui jouent au foot, des mamans qui portent de gros paniers de fruits sur la tête, … pas comme dans notre quartier où il n’y a rien, ni personne. Ah si, des vendeurs de crédit de téléphone  et de prise électriques !

* Aujourd’hui nous sommes contents car personne n’a empêché les enfants des rues de nous approcher. Nous venions d’acheter du pain (plein de bonnes petites baguettes toutes fraiches !) et deux d’entre eux sont venus près de nous. Nous avons pu les partager sans que les passants ne leur crient de nous laisser tranquilles.

* Hier, étonnant : après seulement trois semaines à Kin et alors que nous sommes en pleine création de notre réseau social, nous avions déjà deux invitations pour des anniversaires. L’un d’eux a duré toute l’après-midi et la soirée dans la villa (avec piscine) d’un couple d’instit de l’école, l’autre avait lieu dans la cour d’un immeuble et rassemblait toute la classe de Lucie. Excellente journée bien entourés !

* Mardi encore, le plus incroyable s’est produit : Dimitri a passé la soirée à faire du Volley !!!! Et oui, tout arrive, même la reprise du sport pour mon mari. Il faut dire que notre voisin Christophe s’était montré persuasif. Quant à moi, moins étonnant mais tout de même : j’ai commencé un sport collectif (les joggings seront pour bientôt, c’est prévu) : la zumba. Juste un cours pour le moment mais j’ai pu réaliser que, en fait, c’est un sport fait pour les hivers belges. Il fait beaucoup trop chaud par ici pour bouger comme ça ! Enfin, je devrai y retourner, comme Dimitri au volley,  « à cause » de nos voisins…

*Mardi Adrien a commencé le Tae Kwon Do. A nouveau étonnant, surprenant même : alors que les congolais sont de tendance cool et que dans le pays règne l’anarchie, c’est décalé de voir quelques-uns d’entre eux en tenue, presque à l’heure, saluer, obéir à « maître Edgard », se mettre en rang, se donner à fond en cadence… Adrien a trouvé cela très difficile et exigeant la première fois. Il ne voulait pas y retourner mais nous l’y avons poussé. Résultat, au cours de jeudi il s’est super bien amusé et  est maintenant convaincu qu’il est fait pour ce sport !

* Ce qui a marqué la semaine de Lucie, en plus de l’anniversaire de sa nouvelle amie c’est que vendredi, Mme Aurélie lui a donné……… : un devoir ! Nous l’avons rarement vue si heureuse !
* Nous avons commencé les apéros improvisés et les soirées cinéma entre voisins. Un des autres bons côtés de l’expatriation et du regroupement en immeuble.

vendredi 6 septembre 2013

Photos

 Vue de l'immeuble
 Une de nos terrasses
  Bac à sable

 Rentrée des classes
  Vue de l'immeuble
 Les voisins
Un des fameux ponts (2 planches) à traverser pour aller à l'école
  Vue de l'immeuble
Route pour arriver à notre immeuble à coté de la Gombe (véritable décharge)

Petites et grandes aventures, petites et grosses frayeurs.




Sans aventures, nous ne serions pas des aventuriers. Cependant, si nous pouvions les choisir et éviter les frayeurs qui les accompagnent parfois, cela serait bien agréable.

Ce mardi midi, nos chères voisines motorisées ne rentraient pas à la concession. Malgré les vives protestations d’Adrien et Lucie, fatigués par leur très longue matinée d’école,  nous avons pris la route à pieds.

Un petit mot sur le chemin : notre concession se trouve dans la même avenue que l’école, à « 15 minutes à pieds » parait-il. Mais les congolais ont une curieuse façon de faire les travaux. Au moment de casser et creuser, tous sont motivés et travaillent efficacement. Mais au moment de reconstruire, améliorer, réparer, euh… plus personne. Autre chose étonnante : la gestion de la circulation dans la ville. Les pelleteuses ont creusé partout, presque en même temps, et de nombreuses rues sont coupées, tout simplement. Entre notre concession et l’école belge, les tranchés (remplies d’eau sale) sont partout et l’école n’est accessible que si on passe par le lycée français. Si ce dernier est fermé, il reste l’option de la mince poutre en métal au-dessus de la tranchée profonde… Totalement impossible avec les enfants.


Mais revenons à mardi : l’école française étant ouverte et, grâce à notre couleur de peau, nous avons pu traverser la parcelle sans qu’on nous pose la moindre question. Mais le chemin, avec deux enfants fatigués et trois lourds cartables était tout de même une aventure en soi. Le matin nous avions eu la deuxième pluie de la saison, une douche tropicale de plusieurs heures. Le chemin était donc boueux, plein de grosses flaques barrant la route, de trous (égouts ?), de tas de terres immenses (suite aux tranchées), et bien sûr de véhicules cabossés roulant à vive allure sans considérations de sécurité.  Les trottoirs ? Pas vu ! Grosse frayeur en traversant la Gombé juste devant la concession : maintenant les poutres qui servent de pont bougent, et l’espace d’une seconde, j’ai cru qu’Adrien allait tomber. Petite aventure pour nous trois, sans dommages (si ce n’est des sandales couvertes de boues, Oh grand malheur pour Lucie !). Fiers de notre expédition, nous sommes arrivés à bon port après seulement 30 minutes de marche !
Le retour suivant par la même route a eu lieu pour moi mercredi vers 19h, la nuit tombée, après un conseil de classe. J’étais avec deux collègues et, cette fois, l’école française étant fermée, nous avons dû traverser les trous. Le pont n’était plus là, nous avons donc dû prendre notre courage à deux mains, jouer les acrobates, compter sur l’aide de « papas » passant par là pour nous en sortir, nous faire presque porter par un passant,... mais quelle angoisse !

Le mardi après le retour avec les enfants, il a bien fallu admettre qu’Adrien avait mauvaise mine. Grande sieste, courses, nouvelle grande sieste… à 19h en se réveillant il avait 39°C de fièvre. Je prends l’ascenseur pour aller chez Cynthia et Christophe, tous deux de l’école belge (et adorables voisins !) demander le numéro du médecin conseillé par l’école. Il est en vacances. Après avoir appelé la directrice pour demander conseil, ils ont appelé un taxi pour qu’il nous emmène, Adrien et moi, au servie « SOS médecins de nuit ». Arrivés après 20h et bien accueillis par le Dr, je me sentais déjà rassurée d’être entre de bonnes mains. J’avoue que tout mon stress et mon angoisse ont dû retomber, obligatoirement et brutalement, face à la nonchalance des infirmières. Adorables, gentilles avec Adrien, et tellement, tellement RELAX qu’on est bien obligés d’emboiter le pas et de se dé-ten-dre. Après une foule d’examens très approfondis, le médecin me parle de taux de bactéries trop élevé dans le sang, d’acclimatation aux « bactéries locales ». Pas de quoi s’alarmer donc mais il était raisonnable de passer la soirée complète à soigner notre grand bonhomme. Il avait été mis sous Baxter et se sentait déjà vraiment mieux après une heure sur place, cela faisait du bien de le voir revivre ! Grosse grosse frayeur (surtout pour moi en fait) mais aussi, et surtout, l’occasion de découvrir notre famille d’accueil ici à Kinshasa. Cynthia et Christophe, Maria la propriétaire et aussi Amélie et JC, qui sont venus nous rechercher à 23h30 à la clinique pour nous emmener à la pharmacie avant de rentrer dormir. Tous présents, réconfortants, aidants,… Quel bonheur de se sentir si bien entourés en territoire étranger !

Des aventures qui terminent bien et nous permettent de découvrir d’autres aspects de Kinshasa.

La rentrée des classes.





                                                       Adrien déjà sans son rang


                                            Lucie dans la cour de récréation des maternelles


Ce lundi 2 septembre, comme des milliers d’autres enfants, Adrien et Lucie ont repris le chemin de l’école. Adrien était vraiment très angoissé depuis plusieurs jours et a eu beaucoup de mal à dormir la veille.
 
Lundi matin, réveil à 5h30 et calcul de chaque mouvement, synchronisation, travail d’équipe comme des professionnels, nous avons réussi à être habillés et nourris tous les 5 pour 6h30. Le matériel était prêt la veille : un cartable plus deux gros sacs pour chacun ! 6h30 nous sortons de l’appartement et rencontrons dehors tous les collègues voisins. Comme prévu, la plupart vont à pieds et nous, nous sommes emmenés par notre voisine Amélie en voiture. Avec tout ce qu’il y a à porter, c’est une aide précieuse !
 
Malgré les travaux et les embouteillages, nous arrivons un peu avant 7h à l’école et allons conduire Adrien devant sa classe. Notre petit paquet de nerfs y rencontre Mme Marie Paule, une adorable institutrice qui l’accueille chaleureusement et lui propose de poser son matériel sur le banc de son choix. Il choisit une place au premier rang, un bûcheur notre fils ! Mme Marie Paule lui présente ensuite 3 copains de classe et, tous les 4 s’en vont jouer, heureux. Dimitri et moi observons Adrien : tout son corps semble se détendre et fondre de joie !
 
Nous accompagnons Lucie dans sa classe, où elle est accueillie par la charmante Mme Aurélie. Elle est de très loin la plus petite, un an de moins à son âge, ça se remarque fort !
Nous assistons encore au mot de bienvenue de la directrice et à l’appel des classes, à 7h15. Timothée est ravi de ce bain de foule. Ensuite, Dimitri et lui regagnent l’appartement à pieds pour y rencontrer Mama Aline, notre nouvelle nounou. Quant à moi, je dois surveiller et corriger des examens de passage. Je profite de ma présence « relax » à l’école pour espionner Adrien et Lucie : ils jouent, rient, semblent avoir fait plein de connaissances… tout va bien pour eux !

A 12h30, je les retrouves épuisés et heureux de leur longue matinée. Les deux institutrices confirment que tout s’est bien passé et Mme Aurélie me dit qu’en une matinée d’observation, elle est certaine que Lucie est bien à sa place en troisième maternelle !