samedi 29 décembre 2007

Cambodge

26 decembre
Nous sommes au Cambodge depuis 2 semaines seulement, et nous avons déjà vécu plus d’aventures qu’en un mois en Thaïlande.
La première, et de loin la plus belle, fut notre week-end avec Nita. Filleule de ma sœur Cendrine, nous nous devions de la rencontrer lors de notre visite du pays. Le système de parrainage est mis en place par l’Association Angkor-Belgique qui soutient aussi des écoles. Notre premier samedi, nous sommes allés les visiter avec Hong et Vanaren, les responsable cambodgiens de l’association. Emerveillés par les centaines de beaux petits visages, nous avons admiré les locaux modernes et bien équipés, les nouveaux filtres a eau, le matériel scolaire… Nous sommes vraiment impressionnés par l’action de l’association et son efficacité ! Nous nous sommes ensuite rendu dans le village de Nita, ou nous avons été accueillis comme des rois ! Nita nous a fait fête, alors que nous ne sommes que la famille de sa marraine. Imaginez l’accueil qu’elle lui réservera… Nous avons reçu un délicieux repas fait de poisson des rizières et de poulet, quel honneur ! Nous avons constaté l’état lamentable de la « cabane » de Nita et sa Grand-mère et avons découvert avec joie les plans pour leur nouvelle maison. En effet, ma sœur et son époux ont récolté lors de leur mariage une somme d’argent qui offrira à Nita une belle maison en « dur » !
Malgré sa grande timidité, Nita a accepté de nous suivre à Phnom Penh pour le week-end. La, elle a découvert la ville moderne et son activité ainsi que les commodités et le confort d’une grande maison et d’un bon lit ! Très réservée au début, elle s’est petit a petit détendue et, après 2 jours d’efforts sans relâche, nous avons réussi à la faire sourire ! Avec l’aide d’Adrien, nous espérons qu’elle s’est sentie à l’aise. En tout cas, elle a beaucoup joué, s’est choisie une belle robe de princesse dans un grand magasin, a expérimenté le TukTuk et visité le palais royal, gouté les pains au chocolat et les pâtes, les glaces et les milk-shakes. Ce fut pour nous un vrai bonheur de l’avoir dans notre famille pour ces deux jours et surtout, de la voir s’épanouir un peu !
C’est avec douleur et regrets que nous avons du la reconduire dans son village le lundi matin. Nous aurions aimé pouvoir faire tellement plus et surtout, la garder encore avec nous.

Le mardi, nous avons pris le bus pour Kratie, au Nord. Bus incomparablement plus confortable que les bus indiens, mais pas autant que les bus thaïlandais. A Kratie, nous sommes allés observer les dauphins du Mékong, espèce protégée car il ne reste que 75 spécimens. Le droit d’entrée pour l’accès au site est utilisé, parait-il, pour aider à leur conservation. Nous l’espérons !

Le jeudi, nous avons fait étape à Kampong Cham pour y visiter un temple ancien, apéritif aux temples d’Angkor ! Nous avons eu le malheur de dormir dans un hôtel avec karaoké – distraction apparemment très populaire au Cambodge- et n’avons pas fermé l’œil de la nuit tant les participant s’égosillaient avec enthousiasme !
Le vendredi, nous avons passé la journée dans le bus, pour finalement arriver dans le sud du pays, à Kampot. Logés dans une agréable –et calme !- guesthouse pleine de routards, nous avons accepte de faire le « tour » propose. Nous voila donc embarques, le samedi a l’aube, dans un pick-up archaïque. Inconfortable, nous avons pourtant la chance d’etre installes sur la banquette arrière, afin d’éviter les courants d’air mauvais pour notre fils. Les autres touristes passent le trajet a essayer d’éviter les branches basses, alors que nous le passons a essayer de rester plus ou moins assis. Ni une route, ni même un piste, le chemin que nous empruntons aurait nécessité un 4X4. 2h30 de trajet pénible et nous arrivons à la station de Bokor, autrefois très prisée par les cambodgiens. C’est aujourd’hui une ville-fantome que nous visitons. Impressionnant de nous promener dans les restes d’un casino, d’en visiter les chambres vides, d’y observer la vue superbe sur ce qui étaient jadis des jardins et parcs fleuris ! Apres cette visite, retour sur le chemin de torture (nous avons mal partout !) heureusement coupe par une petite promenade dans la jungle. La journée s’est terminée par un tour en bateau au coucher du soleil. Très joli mais cela ne sauve pas le moins bons « tour » que nous ayons jamais eu.
Le dimanche nous nous remettons un peu avant de reprendre le bus pour Phnom Penh le lundi matin. Encore un trajet pénible : le bus s’arrête tout les 500m pour faire descendre ou monter quelqu’un. Pas étonnant a ce rythme qu’il faille 5h pour ne faire que 190km. Habitues a faire confiance, défaut du routard qui a trop voyage en Inde ou tout le monde est honnête, nous laissons notre sac a dos dans le bus lors de la « pause ». Distraits par des enfants harcelants, nous nous éloignons. Rien ne semble suspect et ce n’est qu’en voulant prendre une photo, a Phnom Penh, que nous nous rendons compte que notre appareil photo a été vole. 600 photos perdues ! Et cela, la veille de Noël. Il y a vraiment de quoi râler, pour les photographes que nous sommes ! Surtout que dans ces photos, il y en avait de superbes : des couchers de soleil sur le Mékong a Nita dans sa belle robe, en passant par les araignées et sauterelles grilles a point pour le snack… autant de souvenirs qui sot perdus et ne serviront a personne.
Pour le réveillons, nous avons eu la joie d’assister a une veillée et une messe en français ! Les expatriés sont nombreux dans la capitale, et la communauté de francophone y est soudée. Quant au jour de Noël, nous avons déguste de la dinde farcie ( !) dans un bon petit restaurant.

mardi 25 décembre 2007

Photos du Cambodge

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Dauphins du Mekong, Kratie

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Coucher de soleil (superbe!!!) sur le Mekong, Kratie

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Adrien marche en applaudissant, Kampot

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Bokor, ville fantome

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Casion de Bokor, digne de l'hotel de "Shining"

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Eglise de Bokor

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Nita dans sa belle robe

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Nita et ses amies au village



Note: En raison d'un probleme technique -vol d'appareil photo - cet article demande un grand travail de votre imagination.

dimanche 23 décembre 2007

Cambodge: panne d'internet

Nous sommes arrives a Phnom Penh le 13 decembre et avons de quoi ecrire un roman. Mais ici, c'est internet qui fait defaut! Nous allons faire de notre mieux pour vous raconter toutes les belles aventures que nous avons deja vecues, a comencer par notre rencontre avec Nita...

Thailande: panne d'inspiration

Notre sejour en Thailande s'est termine par une visite de la ville de Chiang Mai, dans le nord. Qu'en dire? C'etait joli, et touristique. Il y avait des centaines de temples dans la region, tres beaux. Nous avons passe une journee dans les montagnes, dans un beau parc national.

Apres un mois passe en Thailande, nous n'avons pas grand chose a raconter. C'est un beau pays touristique et propre. On y mange bien (sisi, ca compte aussi!) et les gens sont aimables. Un bon endroit pour passer des vacances au soleil, si on n'a pas peur de se noyer dans la foule de touristes...

Notre dernier jour a Bankgok, nous avons fait une rencontre interessante: une famille francaise, parents et 3 enfants, en train de faire le tour du monde. 10, 6 et 4 ans, les enfants sont spontanes, joyeux et ouverts- pas perturbes du tout par leur voyage, au contraire! L'ainee nous a impressionnes par sa connaissance de la geographie, de l'histoire... et de l'anglais! La seule difference avec nous, c'est qu'ils portent une "valise-ecole" et consacrent 3h par jour a l'instruction "academique" des enfants. Nous nommes ravis de cette rencontre, avons pu echanger des tuyaux et partager nos experiences. En effet, ils font le tour du monde dans l'autre sens!

dimanche 9 décembre 2007

samedi 8 décembre 2007

Botanique (quelques photos de fleurs et plantes rencontrees jusqu'ici)












L'anniversaire du Roi



Bien avant d'entreprendre notre voyage, nous savions déjà que la Thailande avait un roi. En arrivant à Banglok, nous avons très vite découvert son visage. En effet, dès l'aéroport, nous avons étés accueillis par des "publicités pour le Roi", comme le dirait mon beau-frere: d'immenses affiches ou tableaux entourés des fleurs. Notre premier hote thailandais nous expliqua alors l'adoration du peuple pour le Roi. Agé de 30 ans seulement, il a connu au cours de sa vie deux débuts de guerres civiles. Les deux fois, le Roi est apparu à la television et a demandé le calme et la paix. Les deux fois, dans l'heure qui a suivi son discours, chaque thailandais retournait à ses activites et les troubles au passé. "Ca compte", nous a-t-il dit, comme pour justifier l'adoration des thailandais pour leur souverain. Il nous apprit aussi que chaque jour de la semaine avait une couleur pour les boudhistes. Le jaune pour le lundi. Le Roi étant né un lundi, le jaune est devenu sa couleur. Récemment hospitalisé pour quelques ennuis de santé mineurs, l'hopital dans lequel était soigné Sa Majesté a immediatement été envahi de sujets vetus de jaune. Durant tout son séjour à l'hopital, les thailandais se sont relayés pour amener des fleurs et messages de soutient au Roi, tout de jaune vétu pour lui porter chance.


Ayant compris la dévotion du peuple pour son Souverain, qui règne mais ne gouverne pas, nous nous avions prévu d'etre à Bangkok le 5 décembre. Les deux semaines précédent cette date, les "autels" dédiés au Roi fleurissaient partout dans le pays: chaque magasin, hotel, maison,... avait fait une petite mise en scène autour d'un portrait du roi: fleurs, encens, bougies... Dans de nombreux endroits publiques, de grands livres se couvraient de voeux de bonne santé et de bonheur.


Le 5 décembre donc, nous nous promenons dans les rues transformées pour l'occasion en fééries de lumières et couvertes de portraits du célébré. Noires et jaunes de monde, les thailandais sont venus par centaines de milliers de tout le pays pour la fête! Sur les trottoires des files interminables de "fans" qui veulent recevoir une photo du Roi, des familles vétues de jaune qui pic-niquent sur le bord des routes, des cuisines improvisées à chaque coin de rue,... une fête conviviale et familiale. Ce que nous avons le plus apprecié bien sur, c'est le feu d'artifice: splendide!


Pour faire honneur à notre pays d'accueil, nous nous étions vetus du polo officiel "Long Live the King", un slogan repris partout dans les rues, avec "We Love the King". Les thailandais souhaitent que leur souverain de 80 ans vivent longtemps encore, car, parait-il son fils et successeur est loin d'etre aussi populaire...


Nous avons alors pensé que, si les belges aimaient leur Roi autant que les thailandais aiment le leur, notre Unité nationale serait indiscutable...

mercredi 5 décembre 2007

Bangkok

Deuxieme passage a Bangkok, meme impressions. Il y a deux mondes dans cette ville: le Bankok des thailandais, et le Bangkok des touristes.


Lors de notre premier bref sejour dans la capitale, nous etions heberge par un thailandais pure souche, qui nous a fait connaitre une ville propre, calme, belle... avec, bien sur, des coins plus jolis que d'autres, des quartiers riches et des quartiers pauvres comme dans n'importe quelle capitale. Ce que nous avons ressenti, c'est le respect des gens pour eux-memes, les autres et la ville en generale. Les habitants se promenent dans des tenues impeccables, propres et decentes, sont polis, jettent leurs dechets dans les poubelles, saluent les passants, traversent aux passages pour pietons, ...


Cette fois, Nammon ayant d'autres invites, nous avons cherche un hotel par internet. Nous etions ravis d'en trouver un bien, bon marche et avec des chambres libres-ce qui n'est pas evident en saison haute. Surprise a l'arrivee: nous sommes dans le Bangkok des touristes... Une horreur! Impossible de decrire a quel point nous detestons ce quartier, nous sommes ecoeures, degoutes. Ceci n'est pas la Thailande et c'est pourtant l'image qu'en garderons de nombreux voyageurs. Dans le quartier de Kao San Road, il n'y a pas de groupes de touristes avec petits chapeaux et guides au parapluie rouge. Il n'y a que des "Routards". Hmmm, nous nous considerons comme des Routards, me direz-vous... pas les memes! Ceux qui sont ici n'ont qu'un but: s'eclater. Cela passe bien evidemment par des litres de bieres et d'alcools, mais aussi par tout le reste. Tout le monde sait que le tourisme en Thailande est aussi et surtout sexuel. Et bien ici, la plupart des couples que nous croisons font partie de cette categorie de touristes. Pour les autres, ils se promenent a moitie nus ou en vetements sales et dechires, vous bousculent, consoment tout ce qui est possible pour se sentir "en vacances"... Nous n'aimons pas cette rue, et nous nous echappons de son bruit et de sa "debauche" des que possible. D'ailleurs, a quelques dizaines de metres, nous arrivons a etre les seuls blancs dans un quartier thailandais plein de thailandais...

samedi 1 décembre 2007

Photos











Phuket et Krabi


Visitant la Thaïlande, nous nous devions de faire le détour par cet endroit mythique. Ne serait-ce que pour constater par nous-même ce que tout le monde raconte sur cette région du monde… Vous serez ravi de savoir que toutes ces histoires sont vraies ! La mer est turquoise, l’eau est transparente, le sable est blanc et fin –une caresse sous les pieds- le climat est doux, la baignade tiède mais rafraîchissante, les montagnes couvertes de végétation plongent dans l’océan, les locaux sont charmants… et les touristes des millions ! Le sud de la Thaïlande est une destination touristique de rêve. Pays tropical aux températures supportables pour les habitants de nos fraîches contrées, la Thaïlande est stable politiquement, développée économiquement et on y trouve le confort de l’Occident. Que rêver de mieux pour passer d’agréables vacances entre amis ou en famille ? L’ennui, c’est que les paysages « de cartes postales » sont transformés en expositions de corps rouges et blancs en maillot de bain. Pas très esthétique. Pour les routards que nous sommes, c’est étrange de se retrouver blanc parmi les blancs, d’entendre parler français et anglais a chaque coin de rue, de trouver des Mac Do et des pancakes dans chaque village… mais pas désagréable. Cela fait du bien aussi de retrouver des « semblables » costauds quand on est fatigués de se sentir géants pales…
Incorrigibles atypiques que nous sommes, c’est dans un petit hôtel de Phuket Town que nous séjournons, et pas dans un building en bord de plage. De là, nous avons les avantages d’une petite ville thaïlandaise avec petits restos et supermarchés, et nous louons une mobylette pour passer de folles journées à la découverte de l’île. Ainsi, nous avons trouvé des coins superbes vides… de touristes ! Et oui, cela existe encore ! Nous sommes libre d’aller nous baigner d’un coté de l’île le matin, prendre le lunch dans un village au milieu de la forêt, et nous promener dans la montagne l’après-midi. En 15 jours, nous avons visité énormément l’île de Phuket! Et aussi passé 5 jours dans un bungalow au bord de la plage, dans la province de Krabi. Nous étions a 5 km de la station touristique de la région, juste assez loin pour être plus entourés de thaïlandais que de touristes, juste assez près pour pouvoir aller y déguster une pizza ou un hamburger. Idéal ! Là, nous avons assiste à la grande fête de la seconde pleine lune de novembre : le jour de Bouddha. Nous avons ainsi pu apprécier la grande différence entre l’ambiance des fêtes indoues et des fêtes bouddhistes. Alors que les premières, en Inde, sont bruyantes, agitées, colorées, passionnées et sans alcool, les secondes sont calmes, recueillies, familiales, sobres… et bien arrosées.
Pour changer de notre belle plage pleine de petits crabes et crustacés à marée basse, nous avons passe une journée en bateau pour aller nous baigner dans d’autres eaux pleine de poissons colorés, et de touristes sympathiques.

Depuis notre arrivée dans la région, nous pensons souvent à tout ceux qui étaient venus prendre du bon temps en Thaïlande, mais ne sont jamais rentrés chez eux. Nous pensons plus fort encore à ceux qui sont rentrés chez eux, mais avec une famille diminuée, ou un ami en moins. Nous avons beaucoup de mal à imaginer ce paradis tropical se transformant en enfer, cette mer calme devenant meurtrière et ces gentils touristes en vacances –ainsi que les habitants- devenant veufs ou orphelins.

jeudi 22 novembre 2007

Photos

Palais royal







Ca va nous sommes sur le bon chemin!!



mercredi 21 novembre 2007

Des mains aux baguettes


Notre avion pour la Thailande a été annule a cause du cyclone qui a ravage le Bangladesh. Heureux que notre compagnie d’aviation pense d’abord a notre sécurité, nous avons vite été fâché de voir que le vol n’était pas reprogramme, et qu’on ne nous tenait au courrant de rien. Nous avons donc couru deux fois a l’aéroport de Bangalore au milieu de la nuit pour s’entendre dire que l’avion était annule. Nous avons fini par aller nous fâcher au bureau de la compagnie d’aviation, et obtenir des places sur un autre vol. Grâce a cela, nous avons bénéficie du confort de Thaï Airways au prix d’un low cost !
Nous sommes donc arrives a Bangkok avec deux jours de retard, après 3 nuits blanches ou presque. Nous avons eu la chance de retrouver a l’aéroport notre premier hote thaï, Nammon. Nous nous sommes un peu reposes dans son superbe appartement avant de nous rendre au centre ville pour nous imprégner de la Thaïlande.
Nous nous sommes sentis dépayses ! Tout d’abord, les rues sont vides. Alors qu’en Inde nous avions en permanence 5000 personnes dans notre champ de vision, ici, il n’y a que quelques thaïlandais et quelques touristes. Ensuite, tout est propre. Pas un déchet dans les rues, les lieux publics sont impeccables, les gens portent des vêtements propres… Et puis, il y a le calme. Chacun vit sa vie, personne ne s’agite, pas un cri, pas un coup de klaxon. Enfin, personne ne nous regarde ! Il y a presque autant de blancs –touristes et expatries - que de thaïlandais, nous passons donc inaperçus.
Autre grande différence : la nourriture est un régal ! Et il y a moyen de trouver des choses pas trop épicees. Pour nous, c’est étrange aussi de retrouver dans les restaurants du porc, du bœuf et même du canard. Apres deux mois et demi sans viande ou presque, ça fait bizarre…Nous avons pris les baguettes aussi vite que nous nous étions mis a manger de la main droite en Inde.Ces quelques points, mais surtout la propreté et le calme, font que nous nous sentons en vacances !

Inde: Bilan


En deux mois et demi de voyage, nous n’avons Presque rien vu de ce pays gigantesque. La toute petite pointe du sud du pays que nous avons parcourue nous a pourtant déjà donne un excellent aperçu ! Voici quelques anecdotes, impressions, pensées…

- Les indiens sont incroyablement gentils. De tout notre séjour, nous n’avons rencontre ni arnaqueur, ni pickpocket, voleur, menteur, méchant… A part certains chauffeurs de rickshaws, les indiens sont d’une honnêteté désarmante. Par exemple, alors que tout le mode se bousculait pour sortir et monter dans un bus le plus vite possible, et que je me battais pour me frayer un passage vers la sortie, un homme a empoigne mon sac a dos. Dans un autre pays, j’aurais probablement hurle et tente de le rattraper en courrant… En m’apportant son aide, il a perdu toute chance de trouver une place assise dans le bus ; et j’ai tout de même du le poursuivre pour… le remercier. Car il y a toujours un indien pour vous aider, mais personne ne veut jamais être remercié.
- D’une grande curiosité, les indiens sont aussi assez « mêle-tout ».Cela a des avantages, et des inconvénients. Si vous demandez votre chemin a un passant, vous pouvez vous retrouver assez vite encercle de gens qui écoutent, donnent leur avis, des indications supplémentaires… si tous sont d’accord, tout va bien. Il nous est arrive de voir des gens se crier leur désaccord autour d’un motard qui demandait simplement sa route. Pour vous aider, ils n’hésiteront pas a venir vous suggérer de mettre un pull a votre bébé (glaglagla, il n’y a que 20 degrés…). Ils viendront aussi vous l’arracher des bras s’il pleure, car eux, ils savent faire cesser les larmes. Ils n’hésiteront pas non plus a vous insulter parce que vous laisser votre enfant jouer avec une paille et qu’il pourrait se crever un œil (hum…)
- Les repas sont servis a heure fixe. N’essayez pas de commander un toast après 11h ou un « thali » après 15h ! A l’heure du lunch, tout le monde mange un thali, a l’heure du dîner, on a le choix entre quelques autres plats, il faut respecter les horaires !
- Les musulmans d’Inde nous ont paru très sages. Peut-être parce que les hommes sont silencieux sous leurs longues barbes, peut-être parce que les femmes semblent se cacher sous leurs voiles. Mais si on a la chance de croiser leurs regards, on reçoit les plus beaux des sourires du pays ! Nous avons probablement ces impressions parce que les musulmans restent a l’écart. Certains nous saluaient ou nous souriaient, mais ils ne se ruaient pas sur nous comme les hindous. Car ces derniers nous abordaient, venaient toucher Adrien, nous parlaient… Peut-être aussi que le calme des musulmans contrastait avec l’agitation des hindous
- Lors de la grande fête hindoue de la lumière, le 8 novembre, tout le monde nous serrait la main en souriant et en nous souhaitant un « Happy Diwali ! » Pour nous, la fête fut réussie : nous avons pu regarder, depuis notre hôtel, le plus grand feux d’artifice qu’on puisse imaginer. Nous étions dans une ville d’un million d’habitant et chacun -ou presque- avait sa petite ou grande fusée. Résultat : deux heures de feux d’artifices tires de tous les cotés de la ville ! Cette nuit-la, le ciel était a l’image de l’Inde : grouillant, bruyant, désordonné, mais multicolore, lumineux et surtout joyeux !
- Nous pensions avant de voyager que les vaches indiennes devait être les plus heureuses du monde : libre d’errer ou bon leur semble… Nous avons change d’avis en croisant ces pauvres animaux perdus au milieu de la circulation, en pleine heure de pointe. Nous avons constate que, pour les ruminants, la liberté est synonyme de stress. Et de mauvaise alimentation : laissées a elles-mêmes au milieu des villes et villages, elles mangent ce qu’elle trouve ; le plus souvent, les restes des poubelles (Aie pour la qualité du lait !).

Finalement, nous pensons que l’Inde se vit plus qu’elle ne se visite. Il y a de beaux sites, de beaux temples et de beaux paysages, mais ce qui vaut le détour, c’est le mode de vie des indiens. Depuis les saris jusqu’aux repas, en passant par les trains, les bus, les « chai », le grouillement, la saleté, la gentillesse, l’hystérie pour les bébés, l’agitation des temples, les innombrables fêtes hindoues, les vaches et chèvres errantes, les « jupes » des hommes, le bruit, la musique indienne, les stars de Bollywood, les gens qui font la sieste sur le bord de la route, les prêtres hindous, les bijoux, le jasmin, les colliers de fleurs, la pudeur, les hommes qui se tiennent la main, les peintures au henné des jeunes mariées, les uniformes des écoliers, … tout, absolument tout est différent, dépaysant et vaut la peine d’être vu !

Photos, Inde fin

Adrien et son ami le geant, Bert

Un des temples de Trichy
Le Gopura blanc


lundi 19 novembre 2007

Bert


Notre séjour en Inde touchant a sa fin, nous avons rejoint l’immense ville de Bangalore le lundi 12 novembre, après une interminable journée dans un taxi des années ’50 - les trains étant complets. Une fois a Bangalore, il ne nous restait qu’a nous préparer a prendre l’avion pour Bangkok, la nuit du 15 novembre.
Nous avions trouve sur le site de Couchsurfing un jeune américain travaillant dans une société informatique. En effet, la ville de Bangalore est mondialement connue comme étant a la pointe de la technologie, et compte de nombreuses sociétés dans le domaine ; son surnom est d’ailleurs « Cyber- city ». Loger chez un expatrié nous a semblé intéressant pour avoir un autre point de vue sur l’Inde et ses habitants. Cela nous semblait aussi indispensable pour échapper a la cuisine indienne, notre santé en étant quelque peu affectée.

S’il vous arrivait d’accueillir des Routards pour quelques nuits et que vous souhaitez être considérés comme des hotes inoubliables, voici comment faire. Commencez par un accueil chaleureux et compatissez au récit de la dure journée de trajet. Proposez dès le début, dans l’ordre : un verre d’eau, un bon fauteuil, une douche chaude avec essuie moelleux, un bon repas avec un bon petit verre, une lessive, une chambre avec un bon lit et des draps qui sentent bon et, enfin, une télévision avec programmes internationaux. Avec cela, vos invités vous seront très reconnaissants. Mais si en plus vous ajoutez dans la chambre un paquet de lange, du talc et du savon pour bébé, ils garderont de vous un souvenir impérissable. A condition, bien sur, qu’ils voyagent avec un bébé. Et bien chez Bert, nous avons eu tout ça. Ca gentillesse n’avait d’égal que son immense générosité et sa grande délicatesse. Le deuxième soir de notre séjour, il nous a invités dans un excellent restaurant proposant de la cuisine française et des bières belges ; nous ne savions déjà plus que faire pour le remercier !
Jeune américain célibataire, vous pouvez imaginer l’état de sa cuisine : des céréales, du lait et des plats prêts en 5min au micro-onde. N’ayant pas mis les pieds dans une cuisine depuis plus de 2 mois, nous sommes partis à l’assaut d’un supermarché, mais avons vite été déçus. Nous avons pris tout ce qui nous inspirait et avons passé des heures dans la cuisine pour un résultat sympathique. Les jeunes américains ne sont pas difficiles à satisfaire quand on se met aux fourneaux pour eux, ils sont vite impressionnés ! Le soir de notre repas, il y avait deux « couchsurfeuses » américaines en plus. Ils ont mangé nos pates-sauce tomate sans rien dire mais se sont extasiés sur un simple « pavé de Bruxelles » ! C’est le seul dessert faisable sans four, quelques soient le pays ou l’on essaye de cuisiner.

Bangalore est une ville de 5,5 millions d’habitants immense avec un air irrespirable. Les auto rickshaws y sont plus agressifs qu’ailleurs. Nous ne nous sommes pas laissés faire par l’un d’eux qui nous demandait, une fois de plus, un prix « spécial blancs ». Le ton est très vite monte et nous nous sommes retrouvés entourés d’une cinquantaine de spectateurs donnant leur avis. L’un d’eux venait d’une caste supérieure et avait un anglais parfait. Alors que tout le monde nous disait « tant pis, donnez 20 Roupies de plus » et que nous refusions, par principe, le temps passait et le chauffeur de rickshaw devenait de plus en plus violent. J’ai alors pris la parole en regardant l’indien en costume dans les yeux : « Le prix indien, c’est 100 Roupies. Le chauffeur nous demande le double parce que nous sommes blancs. C’est du racisme. » L’argumentation était simple et claire, l’indien a acquiescé, a dit au chauffeur d’accepter notre argent, et le débat était clos. Il faut savoir que le système de caste est encore très présent et très influent. Pour avoir un appui dans ce genre de situation, il vaut mieux s’adresser à quelqu’un d’une caste supérieure. La caste des chauffeurs de rickshaw est très soudée et c’est la seule où l’on trouve des arnaqueurs… Mais l’argumentation du « prix blancs » est une bonne défense !

A Bangalore, pour la première fois en Inde nous avons trouvé des Mac Donald, KFC et autres géants des fast-foods américains. C’est aussi la première ville indienne où nous avons vu des obèses et des adolescents pleins d’acné… où est le lien ?

Notre séjour en Inde s’est donc achevé entre nourriture non indienne et Masters de tennis, avec Bert pour charmante compagnie. C’est presque avec plaisir que nous avons du prolonger notre séjour de 48h pour cause de cyclone dans l’océan indien…

mercredi 14 novembre 2007

Pays d’honneur, Ô Belgique…

Nous avons toujours été fiers d’être belges. Voyager, c’est être ambassadeur de notre pays : la plupart des gens que nous rencontrons se font une opinion sur les belges suite a l’impression que nous leur faisons. Nous tachons de raconter notre pays au mieux à tout ceux que cela intéresse, et ils sont nombreux ! Nous avons la fierté de constater que tout le monde connait la Belgique, partout où nous avons déjà voyagé, et que les belges sont très bien vus. Une anecdote : à Mamalapuram, nous avons rencontré un voyageur français. Il nous a expliqué qu’il travaillait dans le tourisme et que les belges sont les meilleurs clients qui soient. Nous allions lui répondre que de nombreux belges aimait voyager en France, mais il nous dit que ce n’est pas en nombre que les touristes belges sont les meilleurs, c’est en qualité. Il nous a alors raconté combien il trouvait les belges charmants, sympathiques, toujours de bonne humeur et prêts à rire, détendus… Nous étions impressionnés qu’un français fasse tant d’éloges sur nos compatriotes !
Et même les indiens connaissent notre petit pays : quand nous leur disons que nous sommes belges, ils nous demandent si nous parlons français ou néerlandais. Ils nous disent aussi que la Belgique est très célèbre pour les « glasses ». Que pensez-vous de cela ?
Lorsque nous lisons la presse indienne, il y a presque chaque fois quelque chose à propos de la Belgique : long article sur le Grand Prix de Francorchamps ou narration des exploits de notre chère Justine Hénin ! Presque chaque jour un encadré fait son éloge et raconte les records qu’elle bat, la beauté de son jeu, sa rapidité pour battre une adversaire… Nous avons même croisé une immense photo d’elle embrassant un de ses nombreux trophées cet après-midi même dans les rues de Bangalore.
Quelle ne fut pas notre fierté, encore ( !) lorsqu’en arrivant dans le meilleur restaurant de la ville (nous confirmons : un régal !), nous avons trouvé sur notre table un feuillet présentant « From the paradise of beer : the belgian beer » ! Orvale, Chimay, Saint-Feuillien, les verres appropriés étaient dégustées par (presque) tous les clients du restaurant ! Dommage que ce restaurant n’importe pas aussi du chocolat belge.
Quant a ce qu’il se passe dans notre pays, nous suivons la situation par Internet, le mieux possible. Nous sommes plein d’espoir quant à une issue responsable et favorable à l’unité nationale. Nous voulons rester fiers de notre pays ! Merci a tous ceux d’entre-vous qui marcheront aussi en notre nom ce dimanche.

De Pondichery a Trichy

Comme d’innombrables occidentaux avant –et certainement après- nous, nous nous sommes quelque peu laisse piéger par le charme de Pondichéry. Nous y sommes restes plus que nécessaire, flânant dans les rues larges et calmes, savourant pains au chocolat, croissant et espresso, … Mais nous avons fini par réussir a reprendre la route ! Notre escale suivante fut a Mamallapuram, petit village touristique en bord de mer. Nous y avons visite de superbes temples classes par l’UNESCO, nous sommes baignes dans la mer du Bengal, avons admire le travail des sculpteurs de pierre et sommes allés observer des crocodiles. Séjour agréable, d’autant plus que les restaurants proposant une cuisine « internationale » bordaient les rues. Nous aimions bien la cuisine indienne en arrivant en Inde, mais 2 mois de choix très limites- pour éviter les plats trop épices- nous ont un peu fatigues…
Ensuite, nous avons entrepris de rejoindre Tiruvanamalai. Pour cela, nous avons voulu prendre le bus de Mamallapuram a Tiruvanamalai. Essayez donc de dire la partie en italique 3 fois très vite sans vous tromper… Le trajet devait, nous a-t-on dit, durer 3 heures. C’est épuises et affames que nous sommes arrives a bon port…7h plus tard ! Cette aventure vaut a elle seule un article…
Les joies du bus : vous vous retrouves soit écrasé sur un siège, soit debout en équilibre très instable, soit vous vous cramponnez au bus car il déborde et vous risquez de tomber par l’ouverture de la porte. Pour la chaleur, pas de problèmes : il n’y a pas de fenêtres.

A Tiruvanamalai, nous avons eu le plaisir de visiter un superbe temple très calme. Peu de monde, une ambiance plus recueillie, nous avons davantage apprécie l’hindouisme que lors de nos précédentes visites de temples. Cette petite ville étant non touristique, nous étions dans un très petit hôtel au personnel charmant, et n’avons trouve qu’un seul restaurant… typiquement indien : pas de couverts et que des plats treeeeeees épices. Maintenant, nous impressionnons même les indiens en mangeant le riz avec la main droite !Nous avons repris le bus – pas le choix !- assez vite pour visiter la ville de Trichy. Peu de choses a voir, mais un hôtel bien confortable, ça fait du bien aussi ! Nous avons apprécie le Rock Fort Temple et la belle vue de son sommet ! En redescendant vers l’entrée du temple, nous avons compris qu’Adrien nous poserait un jour problème. En effet, nous savions déjà qu’il adorait les chats et les chiens, nous voulons bien qu’il en ait un jour. Mais il adore aussi les animaux plus encombrants… quelle passion dans son regard lorsque nous avons croise l’éléphant du temple ! Nous avons du rester le regarder un long moment. Et Adrien a eu l’immense privilège de pouvoir monter sur son dos ! Il s’est fait saluer par la foule avec enthousiasme. Nous sommes heureux qu’il se soit réconcilie avec les éléphants indiens et lui avons offert une statuette d’éléphant pour le consoler de ne pouvoir en ramener un avec nous !

dimanche 4 novembre 2007