Arrivée au Rwanda

Chers amis lecteurs,
Nous voici enfin de retour sur ce blog devenu célèbre ! Après un an de silence, c’est pour nous un réel plaisir de reprendre le cours de nos articles mais surtout le cours de nos voyages.
Rien d’exceptionnel cette fois. Pas de tour du monde, de volontariat, de balades dans la forêt d’Amazonie avec des pumas ou de vie communautaire dans la forêt indienne. Non, rien de particulièrement aventureux. C’est pourquoi, ce blog sera moins alimenté que lors de notre précédent voyage.
Cette fois, cela n’est pas un périple. Néanmoins, nous allons tenter de circuler et de rencontrer au maximum. Et nous raconterons ce que nous découvrons de ce beau pays.
Notre année de sédentaires en Belgique aura vu s’agrandir notre famille. Adrien a presque deux ans et demi et Lucie aura prochainement 5 mois. Pour cette dernière, il s’agit de la première sortie du pays. Adrien ne semble pas se souvenir beaucoup de ses aventures passées. Pas de soucis, il se souviendra de ce voyage-ci.
Nous sommes arrivés à Kigali samedi soir après un long voyage en avion. Vol direct de 8h, rien de difficile si ce n’est que nos enfants ont du mal à rester en place. Adrien s’est fait un copain Rwandais dans l’avion et ils ont courus partout, riant, criant, se bagarrant, pendant que leurs parents désespéraient de pouvoir les arrêter. Finalement, une hôtesse de l’air les a grondés en flamant et, intonation aidant, ils se sont un peu calmés. Lucie n’a pas dormi ou presque… ce qui fait que nous sommes arrivés épuisés dans notre nouveau pays. L’accueil à l’aéroport a été chaleureux, des employés nous ont même offert la possibilité de nous reposer au calme dans leur bureau en attendant les bagages. Ces derniers ont mis plus de 45 minutes à arriver… il faut dire qu’ils étaient nombreux. Alors que nous aimons voyager léger (30kg pendant un an pour nous 3 la dernière fois), cette fois-ci, nous avons souhaité bien nous installer avec… 160kg de bagages dans l’avion ! A cela, il faut ajouter 230kg de malles (lit d’enfant et parc) qui arriveront prochainement. A la sortie de l’aéroport, nous étions attendus par Chantal, la préfète des études de l’école belge. Nous avons chargé la voiture avec de l’aide, nous sommes serrés mais le trajet n’était pas long. Nous avons découvert par ses petites lumières une ville gigantesque qui s’étale sur plusieurs collines. Adrien s’est déjà fait des amis en saluant les passants et les passagers des bus bondés. Il retrouve ses habitudes des pays chauds…
Nous étions à notre maison vers 20h30 et y avons été accueillis par nos Zamous. L’un, Jean, est sentinelle de nuit et l’autre, Emmanuel est gardien de jour et jardinier. Ils nous ont aidés à décharger, Chantal a répondu à nos quelques questions… et nous nous sommes installés ! Adrien a découvert la maison avec bonheur, nous le suivions de près. Dans chaque pièce il s’est exclamé, réjouit, émerveillé. Dans le living un énorme bouquet de fleurs locales nous a accueillis ainsi qu’un panier de fruits bien garni. Il y en a là-dedans que nous n’avions encore jamais vu. Dans la cuisine nous avons trouvé du pain, du café, du thé, des œufs, de l’eau et autres victuailles de dépannage. Cela nous a réjouit et nous avons vite mangé un petit bout avant d’aller dormir. Les lits ont été vite prêts- les employés de l’école avaient même prévu un lit d’enfant avec une moustiquaire. Nous réalisons à peine que nous y sommes… et nous écroulons de sommeil. Nous avons mal dormi à cause des moustiques et des bruits de la rue. Simple vitrage, cela nous change !
Nous nous réveillons avec le soleil - 6h30- et paressons au lit en attendant une heure plus décente. Finalement, je pense que nous aurons vite repris le rythme naturel du soleil, vu qu’aujourd’hui nous avons tous commencé à être fatigués vers 17h et que nous irons nous coucher vers…20h30. Ou alors est-ce encore la fatigue du voyage et des dernières semaines complètement folles à Bruxelles ?
Nos premières impressions sur la ville –car quand on découvre une capitale on ne peut pas dire qu’on connait le pays- sont qu’elle est incroyablement propre, calme, bien entretenue. Rien ne semble laissé au hasard. Les avenues sont larges, encadrées par de larges trottoirs et bordées d’arbres. Le supermarché local est ouvert le dimanche et on y trouve de tout ou presque… de la Primus et du Côte d’Or, cela suffit à nous réjouir pour le moment. Les rwandais nous regardent avec méfiance mais dès qu’ils aperçoivent les enfants leurs visages s’illuminent. Je porte Lucie sur le ventre et ai déjà « fait connaissance » d’une maman qui portait son fils sur le dos. Les femmes sont toutes très soignées et ont énormément de classe. Toutes celles que nous avons vues aujourd’hui en tout cas, et cela fait beaucoup ! Les hommes semblent plus relax.
Nous avons déjà eu de la visite ce matin : la nounou de la famille qui vivait ici avant nous et qui propose ses services. C’était un peu tôt pour nous, nous lui avons suggéré de revenir dans quelques jours, le temps de nous renseigner un peu sur les coutumes locales. Il nous est étrange d’avoir du personnel, mais c’est comme ça ici. Et nous n’imaginons même pas « renvoyer » nos zamous ou refuser une boyesse, cela ferait autant de familles sans revenus. Nous devrons donc nous y faire: les blancs se font aider pour tout, cela fait tourner l’économie ! Nous sommes déjà habitués à la présence de Manu, surtout Adrien qui a passé la journée dehors avec lui à jouer, l’aider à balayer, le suivre et lui parler… Et il répond à beaucoup de nos questions, nous présente nos arbres fruitiers (nous aurons prochainement des papayes, goyaves et avocats !).
Voilà voilà… les premières nouvelles très simples et finalement très longues… Merci de m’avoir lue jusqu’ici !