En
arrivant dans un nouveau pays, la nouvelle carte sim installée, nous commençons
par envoyer un sms à nos familles et amis en Belgique pour donner notre numéro
local.
Dans
mon téléphone, il y a tout de suite le numéro de mon employeur, le Proviseur
ici. Et, cette fois, le numéro d’un taxi, Diatta, qui était venu nous chercher
à l’aéroport. Le jour de notre arrivée, nous avons déjà visité l’école, bien
sur, et posé plein de questions au Proviseur. Deux jours après, nous
contactions Diatta pour qu’il nous emmène au marché de Mbour. Grande
découverte de la ville, la mosquée (qui ressemble à un palais en plastique d’après
Lucie), le marché, le marché aux poissons, l’arrivée des pêcheurs. Le tout sous
un soleil de plomb. Heureusement que Diatta est là pour nous guider dans ce
marché immense. En marchandant pour les légumes, une odeur me prend au nez. Je
fais deux pas sur le côté et le trouve, ce produit de beauté que j’aime
tant : du beurre de karité ! J’en achète deux gros morceaux et suis
ravie. Nous achetons aussi un gros paquet de fleurs d’hibiscus pour faire une
de nos boissons favorites : le bissap. Et finalement, deux kilos de
grosses crevettes et des poissons tout frais. Quel bonheur !
Après
deux jours d’école, j’ai déjà une réunion du « pôle scientifique ».
Je récolte un numéro de plus : celui du professeur de chimie, K., car nous
travaillons les cours de physique et chimie en parallèle. Et sommes associés
pour le cours de « Méthodes et Pratiques Scientifiques ». Nous avons
donc besoin de pouvoir nous contacter facilement.
Le
premier vendredi, je reçois le numéro de ma collègue M. : elle me propose
de les rejoindre sur la plage vers 17h pour une partie de Beach Volley.
Présence de Dimitri et des enfants obligatoire ! Nous trouvons le lieu de
rendez-vous sans problèmes, juste derrière la belle plage d’un hotel haut de
gamme. Un filet de volley, un cocotier et le tour est joué : Dimitri
rejoins mes collègues pour un grand match pendant que je veille sur les plus
jeunes. Adrien retrouve un copain de sa classe et rencontre d’autres enfants de
son âge, pas besoin de les avoir à l’œil. Je vais sauter dans les vagues avec
Timothée, Lucie et Jalen (4 ans). Les enfants rient aux éclats, creusent une
piscine dans le sable, font un château,… les heures passent au bon air, avec un
soleil doux de fin de journée, dans une ambiance très décontractée. Magnifique
soirée pour clôturer la première semaine d’école !
La
semaine suivante, Lucie reçoit son premier carton d’invitation pour un goûter
d’anniversaire. Youpie, un numéro de plus ! Je rencontre la maman à la
réunion de parents de sa classe, elle me donne le numéro d’une autre maman qui
habite tout près. Et un numéro de plus ! Je m’incruste dans la voiture
pour le trajet, avec Lucie, car la route est longue (c’est de l’autre côté de
Mbour). Comme souvent à l’étranger, les mamans sont bienvenues aussi. Dans la
voiture, je me fais une nouvelle copine (marocaine, travaillant dans
l’industrie des huiles et farines de poisson). Une fois sur place, je m’en fais
toute une série ! Retenons Nicole, une canadienne dont le mari a lancé un
projet d’éducation et d’écologie totalement passionnant (nous irons un de ces
jours visiter la plantation et les villages du projet, j’en parlerai surement
longuement ensuite !). Retenons aussi Julie qui a un fils du même âge que
Timothée. J’ai rencontré depuis le début beaucoup de parents d’enfants de deux
ans mais tous ont inscrit leur enfant à la crèche. Nous n’avons pas du tout
aimé cette crèche en la visitant et ne voulons pas que Timothée y aille. Mais
le laisser seul à la maison… bof. Je me suis largement inspirée du Playgroup
organisé par mon amie Marie l’an dernier à Kin pour aborder Julie en
douceur : « Et ton fils, il est aussi inscrit à la
crèche ? » Ah non, elle n’a pas du tout apprécié cette crèche non
plus. Je lui présente mon projet de Playgroup et elle y adhère tout de
suite ! J’ai pu rencontrer son fils Danny au gouter d’anniversaire et je
pense qu’il s’entendra avec Timothée.
Ils ont les mêmes grosses joues à croquer… Nous discutons encore du
projet avec enthousiasme depuis et le lançons pour ce mois d’octobre. Peut-être
qu’une petite Sarah rejoindra les garçons !
Je
rencontre aussi Amira aux abords de l’école. Elle habite la résidence voisine
et deux de ses fils sont mes élèves. Elle me donne plein de renseignements et
me conseille une nounou qu’elle connait bien, Caroline. Elle commence à
travailler chez nous le vendredi 19 septembre.
Et la
semaine dernière, c’est en demandant par SMS à M. si elle va au Beach volley de
ce vendredi que j’apprends qu’il y a une soirée ce soir là, et que nous sommes
invités. Ha, je n’ai pas reçu le mail, c’est un peu gênant. Non répond M.,
c’est juste une erreur ! J’envoie un SMS à K. (qui organise en fait un
anniversaire surprise pour sa fiancée que nous ne connaissons pas encore) pour
être sure, et c’est bon, nous sortons ! Caroline ayant tout juste commencé,
nous ne lui laissons pas les enfants. Pas encore. En plus, M. emmène ses
enfants aussi (l’ami d’Adrien, Maxence et l’ami de Lucie et Timothée, Jalen).
Nous fonçons au supermarché Casino, histoire de ne pas arriver les mains vides,
et y croisons mon collègue MC. Ouf, nous pouvons aller ensemble chez K (nous
n’avions aucune indication sur l’adresse). Nous sommes dans les premiers et
aidons à tout : mettre les boissons dans le frigo, bouger des fauteuils
sur la terrasse du toit, faire un gateau au chocolat, faire une pizza… De très
nombreux collègues se joignent à la fête et c’est, enfin !, l’occasion de
les connaitre un peu. Depuis la rentrée, nous nous croisons à peine et
n’échangeons que quelques mots. Mes premières impressions se confirment :
ils sont tous charmants et passionnants. Et, comme nous le constatons chaque
fois : le fait d’être des expatriés et voyageurs créé tout de suite des
liens ! Français ou belges, finalement, peu importe.
Voilà que mon répertoire se remplit à toute vitesse.
J’ai l’impression que, d’un voyage à l’autre, d’une expatriation à l’autre,
nous gérons plus vite notre réseau social. Il nous avait fallu des mois à
Kigali avant d’être invités par ceux qui sont devenus ensuite nos amis, à
Kinshasa ça avait déjà été beaucoup plus vite. Ici, en moins d’une semaine,
nous sentions déjà que nous faisions « partie de la bande ». Nous
sommes même invités au mariage de K et F, à Bamako fin octobre. Le hic :
c’est une journée de trajet en minibus. Avec trois enfants ? Nous hésitons
encore. Mais ce serait une occasion formidable de découvrir un nouveau pays,
une nouvelle ville et de l’intérieur ! En effet, nous serions logés par la
famille de F. et vivrions un mariage traditionnel avec eux. Décision, décision…
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