Ce dimanche, se déroulait au village une
finale de lutte. L’occasion pour moi de découvrir ce sport typique, bien plus
populaire que le football ici au Sénégal !
Le début des festivités était à 18 heures mais « Africa time » oblige, c’est tout
naturellement que nous décidons de nous y rendre vers 21 heures !
Arrivés sur place, c’est la folie. Tout le
village est réuni autour d’un enclos bâché, dansant, sautant criant. L’excitation
est à son comble. Nous devons nous
diriger vers le « trou » : un trou de 5 cm² au milieu du mur de
bâche à travers lequel nous devons parvenir à glisser les 1000fcfa de droit
d’entrée et d’en ressortir un ticket. Ensuite avec ce ticket, nous devons nous
diriger vers la « porte », donner notre ticket à la bonne personne et
parvenir à entrer dans les gradins de l’arène (les gradins ici n’étant que quelques
chaises en plastiques, disposées tout autour de l’arène avec pour seule
protection entre le public et les lutteurs un petit filet de pêche). En
entrant, des dizaines d’enfants du village s’agrippent à vous pour pouvoir rentrer, les enfants peuvent entrer gratuitement si
accompagnés d’un adulte, à vous de choisir lequel prendre !
A l’intérieur nous assistons à un vrai
spectacle : une cinquantaine de lutteurs sont entrain de courir, de prier,
de danser au son des tam-tams et des incantations de leur marabout. Les
marabouts sont aussi dans l’arène entrain de bénir leur champion, le terrain,
leurs huiles et de maudire les rivaux.
21h32 tout s’arrête. Un gringalet débarque
avec un micro (à côté des lutteurs nous sommes tous des gringalets… ;-))
et annonce le début de combats. Les deux premiers se préparent tandis que la musique se remet en marche et
que tous les autres lutteurs recommencent leurs salamalek. Tout cela toujours
dans la même arène !
Le combat commence, personne ne s’arrête,
juste deux arbitre surveillent et jugent. Nous ne comprenons pas grand-chose si
ce n’est que pour gagner il faut réussir à faire en sorte que l’adversaire
touche le sol avec n’importe quelle partie de son corps autre que ses pieds et
les paumes de ses mains. J’ai vu un lutteur perdre juste parce qu’il a repris
appui sur le sol avec son coude… On pense qu’il y a des catégories genre poids
plume - poids lourds jusqu’à ce qu’on assiste à un combat « poids ultra
lourds contre poids ultra léger » et qu’on ait vu l’ultra léger voler…
A noter tout de même l’apparition du maire et
de toute sa smala. Ceux-ci ont pu faire deux tours de l’arène, comme des grands
champions, applaudis et acclamés par la foule. Ils ont ensuite fait dégager tout
le monde pour pouvoir s’assoir, tout cela pour
15 minutes, discours oblige, re-déplacement de toute la smala, re-tour
de l’arène, hymne-rythme de la famille et tout cela toujours pendant les
salamalek des lutteurs et pendant que quelques-uns se battent…
Pas osé prendre de photo cette fois-ci, nous
ne pouvons jamais prévoir les réactions des sénégalais à ce sujet. De plus, une
photo ici pourrait être mal prise par des superstitieux : les photos
peuvent voler les âmes ou… les victoires !
A la prochaine
compétition j’essaierai c’est promis (je me serai entrainé à courir vite d’ici
là).
1 commentaire:
:-)
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