Jour un (mardi)
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Arrivée des pêcheurs |
Vu par Lucie : « On est arrivés ? On est à
Sait Louis maintenant ? Et maintenant ? On arrive bientôt ? (Plus
tard) Ooooooh maman ! Touche, la couverture qu’ils ont mise sur mon lit
est trooooooop douce ! »
Vu par Timothée: « Ouééééééééé ! On est arrivés au
voyage ! C’est ça le voyage ? (en montrant l’Auberge).»
Vu par Dimitri : « Ouf, arrivés ! J’ai bien
cru que la voiture ne tiendrait pas jusqu’au bout ! En tout cas, c’est la
dernière fois qu’on roule dans une vieille carcasse comme celle-là ! Bon,
je cherche un garagiste. »
Vu par Ariane : « Trop heureuse de découvrir enfin
un peu plus notre pays d’accueil. Ça fait du
bien d’être « Routards » à nouveau ! Avide de rencontres
et d’aventures, nous voilà déjà bien rassasiés ce premier jour !
Heureusement que nous avons renoncé à faire le grand détour par Touba. La
voiture n’aurait pas tenu. Bon, après
une route aussi éprouvante, ça aurait été agréable d’arriver dans un endroit,
comment dire, plus… accueillant. Peu importe. Il y a un lit pour chacun (à 5
dans une chambre, c’est un peu serré mais tellement convivial !) et des
sanitaires correctes. Et on est sur la plage, dans un endroit plutôt
calme ! Pour ce premier jour, après près de 5h de route dans la chaleur et
subissant les bruits assourdissants (et anormaux) de la voiture, du repos
s’impose ! Un goûter cacahuètes dans la chambre et nous voilà repartis.
La plage est couverte de déchets, j’oblige tout le monde à remettre ses sandales. Pas envie de devoir recoudre le pied d’un enfant qui aurait marché sur une boite de conserve rouillée ! Quel vent ! Les vagues sont magnifiques. De ce côté, la mer semble plus sauvage que sur la petite côte. Quelle joie de nous promener ensemble ! Les enfants se font toujours rattraper par les vagues, même s’ils courent vite et font attention à ne pas se mouiller. Trempés, tous les trois ! On aurait dû les mettre en maillot. »
La plage est couverte de déchets, j’oblige tout le monde à remettre ses sandales. Pas envie de devoir recoudre le pied d’un enfant qui aurait marché sur une boite de conserve rouillée ! Quel vent ! Les vagues sont magnifiques. De ce côté, la mer semble plus sauvage que sur la petite côte. Quelle joie de nous promener ensemble ! Les enfants se font toujours rattraper par les vagues, même s’ils courent vite et font attention à ne pas se mouiller. Trempés, tous les trois ! On aurait dû les mettre en maillot. »
Finalement, la promenade nous mena sur ce qui semblait être
un autre « bout du monde » : l’hydrobase de la Langue de
Barbarie. Balayée par les vents, isolée
du reste du monde, cette région autrefois un peu touristique semble oubliée.
Nous y rencontrons Ibrahim, qui possède là un petit lopin de terre qu’il
appelle « campement ». On peut y planter sa tente et commander un
repas qu’il se fera un plaisir de cuisiner. En attendant les trop rares
touristes, il tue le temps en sculptant des cornes de zébus. Nous apprenons sa
techniques, admirons ses outils et lui achetons des bracelets. Ibrahim nous
remercie du temps que nous lui avons accordé, il se sent si seul !
Nous dinons à l’Auberge avant de nous coucher, épuisés par
cette première journée de voyage. La nuit est mauvaise : malgré le peu
d’occupation de l’auberge, les portes claquent, les voix s’entendent de
partout, la mosquée de quartier est trop proche, les chiens aboient, …
Jour 2 (mercredi)
Vu par Adrien : « Et t’as vu ? On va gagner
la course contre l’autre calèche ! » ; « Maman, j’ai envie
de jouer au foot »
Vu par Lucie : « Oh, il est joli notre
cheval ! » ; « On peut manger des Biskrem ? »
Vu par Timothée : « Zzzzzzzz » et « Mon
ami m’a donné ça !!! »
Vu par Dimitri : « Cool ! Quelle jolie ville
intéressante! »
Vu par Ariane : « Non, on ne prend pas n’importe quelle
calèche. On va à l’office du tourisme pour avoir, en plus, un guide officiel.
J’ai plein de questions à poser ! Tant pis s’il faut attendre plus
longtemps, on donnera des galettes aux enfants, ça les aidera à
patienter. »
La visite de Saint Louis en calèche a finalement commencé
vers 11h30 avec une guide passionnante ! Elle a survécu à l’assaut de
questions d’Ariane et trouvé des anecdotes pour intéresser les enfants aussi.
L’atmosphère de la ville nous conquiert, nous sommes sous le charme de ces
vieilles maisons coloniales. Bon nombre d’entre-elles sont, malheureusement, à
l’abandon mais certaines bien restaurées sont superbes !
Après avoir visité l’île de Saint Louis, notre calèche nous
emmène dans le quartier des pêcheurs où notre guide nous renseigne sur quelques
coutumes locales et sur l’histoire du quartier. Ce quartier est grouillant,
plein d’ambiance, d’enfants qui courent partout, de chèvres et de moutons, de
mamans qui font la cuisine ou mettent sécher le linge, d’hommes qui portent de
lourdes caisses de poissons tandis que d’autres se réunissent dans la case à
palabre du quartier,… Nous observons cette animation, heureux de passer
inaperçus, tandis que Timothée ronfle sur mes genoux.
Pour nous restaurer après cette excellente visite, nous
découvrons un restaurant de cuisine sénégalaise très prisé par les expatriés et
locaux et renseigné par la cousine de Dimitri. Ambiance conviviale aussi, les
habitués se saluent d’un bout à l’autre de la salle avant de commander un plat du jour copieux (paëlla façon Galaxie !) ou un grand
classique sénégalais (yassa poulet). Les enfants piquent du nez dans leurs
assiettes… mais pas le temps de faire de sieste ! Adrien nous trouve un
taxi et négocie un bon prix et nous rentrons, tôt, pour régler nos problèmes de
voiture.
Arrivés devant l’auberge, Timothée s’en va avec le gardien.
« Nous allons à la boutique » me dit-il. Mes habitudes de mère
raisonnable de 2015 me crient : « On ne laisse pas son fils de 2 ans
partir avec un parfait inconnu ! » mais mon instinct de voyageuse au
Sénégal me dit « Begué ! » Et, 15 minutes plus tard, Timothée
revient, tenant toujours son nouvel ami par une main pendant que, dans l’autre
main, il tient un paquet de biscuits qu’il vient de recevoir. Je ne saurais
dire lequel affichait le plus grand sourire. Tout va bien !
Pendant que Dimitri s’entretient avec un garagiste, je pars
avec Adrien et Lucie à la recherche d’une « partie de foot » qu’on
trouverait au hasard des rues. Adrien a tellement envie de jouer qu’il est prêt
à marcher jusqu’au quartier des pêcheurs s’il le faut ! Pas nécessaire
cependant : dans chaque ruelle du quartier de notre auberge, il y a des
enfants qui jouent. Soit dans le sable, avec leurs pirogues artisanales, soit
au foot. Gagné ! En 2h de promenade et au hasard de nos rencontres, Adrien
aura joué des matchs avec trois groupes d’enfants différents pendant que Lucie
et moi nous faisions inviter à un baptême (alors que nous cherchions juste à
acheter des Biskrem). Fier d’être associé par ses nouveaux copains à Eden
Hazard (dont l’un d’entre eux porte fièrement le maillot !) et Marouane
Fellaini, Adrien se donne à fond ! La dernière partie a lieu sur la plage,
avec des garçons plus grands auxquels nous avons acheté un nouveau ballon de
foot. La partie se termine par… des exercices de mathématiques dans le
sable ! Je les retrouve assis, parlant multiplication et calcul littéral…
avant d’écouter les anecdotes de ces élèves de CM2 (5è primaire). Quand ils ne
connaissent pas leur leçon, ils se font frapper par le maître, même s’ils
crient « Pardon je ne le ferai plus! » Je les encourage à travailler sérieusement
pour se préparer aux nouveaux défis qu’ils rencontreront au collège l’an
prochain.
A suivre...
1 commentaire:
Toujours un régal de vous lire et de voir les photos. Attendons la suite!!! Gros bisous à tous les cinq.
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