Quelle que soit la nature d’un voyage ou sa destination, les impressions laissées par les pays et les gens ainsi que diverses aventures seront ramenés au pays sous la forme de ce que l’on appelle des anecdotes. Elles seront rappelées avec bonheur entre voyageurs et alimenteront les conversations entre amis lors de dîners en ville. Parmi ces anecdotes, il en existe de plusieurs genres. Seront racontées en premier celle destinées à impressionner les auditeurs : « Imaginez l’araignée la plus grosse et velue possible. Grillez-la : vous obtenez le snack préféré des cambodgiens ! ». En deuxième lieux, vous raconterez celles qui effrayent : « Lors de notre voyage en Bolivie, je me suis retrouvée toute seule, perdue, dans la jungle amazonienne… ». A moins que vous ne racontiez d’abord celles qui font rire : « En Thaïlande, nous avons vu comme offrandes au Bouddha des choses étonnantes : des fruits, bien sur, mais aussi du Coca et du Red Bull !». Mais il en existe une autre catégorie, les anecdotes qu’on ne raconte pas car elles semblent sans intérêt. Pourtant, elles vous laissent une impression bonne ou mauvaise sur une population et cette impression, vous ne manquerez pas de la dire ! Des anecdotes comme celles-la, nous en avons des milliers. Voici une de celles qui nous fera dire « Les malais sont des gens charmants et surprenants! » :
Nous revenions d’une longue journée de visite à Kuala Lumpur. Nous étions fatigués et nous endormions vaguement dans le bus. Soudain, il a commencé à pleuvoir. La plupart de nos lecteurs étant belges, je dirais même : une drache impressionnante ! De ces averses qui vous trempent jusqu’aux os en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Bien entendu, nous n’avions ni k-way ni parapluie, après quatre mois et demi de grand soleil, nous avions presque rayé le mot « pluie » de notre vocabulaire. Nous sommes heureux d’être dans des embouteillages : peut-être que la pluie cessera avant que nous ne devions descendre. Malheureusement, notre arrêt arrive et nous sautons du bus directement sous l’abribus. Là, nous nous mettons à attendre. La maison d’Elma n’est pas loin, mais nous avons peu de vêtements de rechange et ne voulons pas qu’Adrien soit trempé. Nous attendons encore, la fatigue et la faim nous envahissant de plus en plus… La pluie continue, aggravée par l’orage. C’est alors qu’une voiture s’arrête à notre portée. Nous nous disons que quelqu’un va descendre à l’arrêt de bus, ou nous demander son chemin. Ni l’un ni l’autre mais un immense parapluie orange sort par la portière. Nous ne comprenons pas, le conducteur crie quelque chose en nous tendant le parapluie. Nous l’attrapons et la voiture s’en va. Nous n’avons pas eu le temps de dire merci et sommes rentrés presque secs et ravis !
Voilà de quoi sont aussi fait les grands voyages : de petites rencontres et de grands moments.
2 commentaires:
Superbe! et si bien raconté... Eh oui, il y a tous ces petits plus qui font que la vie est belle lorsque l'on prend la peine de les voir.
Bonne continuation,
Mam
Effectivement, très bien raconté, et tellement vrai! C'était votre petit soleil sous la pluie!
Génial, continuez à raconter!
Bisous!
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