
Voyager en Inde avec un bébé n’est pas, à proprement parler, dangereux. Les dangers de l’Inde sont les mêmes que partout : du carrelage sur lequel on se cogne en tombant, des portes qui coincent les doigts, des choses qu’on ne peut absolument pas mettre en bouche, du soleil – qui n’est pas plus dangereux qu’un soleil d’été belge (un vrai été bien sur !),… La seule différence, c’est qu’il faut en plus faire attention à l’eau.
Voyager avec un bébé est très différent de voyager en couple, vous vous en doutez. Nous écoutons notre fils et nous adaptons à lui, passant souvent une demi-journée à l’hôtel pour le laisser faire une bonne sieste. En revanche, ce qui est très différent, c’est notre connaissance du pays et nos contacts avec les gens. D’un naturel timide, Dimitri et moi n’allons pas spontanément parler avec tout ceux que nous croisons. C’est là qu’Adrien intervient : sa présence nous oblige à aller vers les autres, ou les font venir à nous ! Nous ne pouvons compter le nombre de rencontres que nous avons faites grâce à lui. La dernière en date : ces touristes français sur qui il s’est appuyé pour se mettre debout au restaurant. Charmants, bonne conversation et échange de tuyaux pour la suite du voyage. Combien de bonnes rencontres aurions-nous perdues sans notre fils ?
Ce qui est parfois un peu plus pesant, c’est le nombre de fois par jour ou nous devons dire son age, dire que c’est un garçon et répéter 10 fois son prénom car les indiens veulent le savoir et tiennent à le prononcer correctement. Adorable, oui, mais permettez-nous de vous rappeler qu’il y a 1,3 milliards d’indiens en Inde. Ca fait beaucoup de questions !
Le fait de voyager avec Adrien nous fait découvrir l’Inde autrement que si nous étions deux. Nous rencontrons plus les gens, d’une part, et d’autre part, nous apprenons énormément sur la vie des bébés indiens. En tant que jeunes parents, nous sommes soucieux du bien-être de notre petit et sommes renseignés sur les dernières idées occidentales en matière d’éducation – comme tous les parents ou à peu près. Permettez-moi de dire alors qu’en tant que jeune mère, je souffre pour tous ces bébés indiens. Pourquoi ?
Les indiens semblent fous des bébés, et pour cause : qui n’a jamais aimé jouer a la poupée ? Car, des la naissance, tout le monde s’emploie à rendre ces bébés dociles, sans personnalité, calmes, le regard vide… de vraies poupées. C’est tellement gai : on a envie de jouer a la poupée ? Il suffit d’en prendre une, de jouer un peu et puis de la ranger. L’enfant indien se laisse faire, et une fois « rangé », reste bien calme dans son coin. La technique pour obtenir une bonne poupée est simple : des la naissance, on secoue le bébé quand il pleure, pour qu’il comprenne que ce n’est pas permis. Ecoutez l’Inde : pas un bébé ne pleure, comme c’est calme ! Pour les indiens, un bébé qui pleure est un bébé malheureux, chacun sa vision des choses. La notre, c’est qu’en ne pouvant pas pleurer, ils ne peuvent pas s’exprimer. Ensuite, on passe beaucoup de temps à lui pincer les joues (ce qui est un peu traumatisant pour un nouveau-né !), lui secouer les bras, lui faire toutes sorte de bruits bizarre… et lui apprendre qu’il doit sourire en réponse a toutes ces stimulations. Ca fait tellement plaisir aux adultes ! Enfin, les indiens étant terrorisés à l’idée qu’un bébé mette quelque chose en bouche (et le stade oral ?), tombe ou se cogne en jouant, les bébés restent presque tout le temps dans les bras des adultes, ce qui les empêche de bouger. Ainsi, ils sont protégés du monde qui les entourent, mais ne peuvent le découvrir. Hommes et femmes ont des comportements différents : les femmes aiment pincer les joues des bébés et les secouer, quant aux hommes, ils prennent le bébé dans les bras quand ça leur chante, et se pavanent avec lui devant tous leurs amis, comme s’il était un trophée. L’avis du bébé ? Vous connaissez des poupées qui disent ce qu’elles pensent ?
Bien sur, je parle en général, mais les exceptions existent. Et puis, si ces parents indiens nous semblent « indignes », nous savons qu’ils pensent la même chose de nous !
Ce que nous trouvons de très positif avec les bébés indiens, c’est qu’on ne leur met pas de lange. Les langes jetables sont inconfortables et ne laissent pas passer l’air, insupportable par grande chaleur. Mais surtout, pensez à l’écologie ! Sachant que Les habitants de la seule ville de Bruxelles produisent 14000 tonnes de déchets de langes par ans, imaginez ce que deviendrait le monde si l’Inde se mettait à utiliser des pampers…
Voyager avec un bébé est très différent de voyager en couple, vous vous en doutez. Nous écoutons notre fils et nous adaptons à lui, passant souvent une demi-journée à l’hôtel pour le laisser faire une bonne sieste. En revanche, ce qui est très différent, c’est notre connaissance du pays et nos contacts avec les gens. D’un naturel timide, Dimitri et moi n’allons pas spontanément parler avec tout ceux que nous croisons. C’est là qu’Adrien intervient : sa présence nous oblige à aller vers les autres, ou les font venir à nous ! Nous ne pouvons compter le nombre de rencontres que nous avons faites grâce à lui. La dernière en date : ces touristes français sur qui il s’est appuyé pour se mettre debout au restaurant. Charmants, bonne conversation et échange de tuyaux pour la suite du voyage. Combien de bonnes rencontres aurions-nous perdues sans notre fils ?
Ce qui est parfois un peu plus pesant, c’est le nombre de fois par jour ou nous devons dire son age, dire que c’est un garçon et répéter 10 fois son prénom car les indiens veulent le savoir et tiennent à le prononcer correctement. Adorable, oui, mais permettez-nous de vous rappeler qu’il y a 1,3 milliards d’indiens en Inde. Ca fait beaucoup de questions !
Le fait de voyager avec Adrien nous fait découvrir l’Inde autrement que si nous étions deux. Nous rencontrons plus les gens, d’une part, et d’autre part, nous apprenons énormément sur la vie des bébés indiens. En tant que jeunes parents, nous sommes soucieux du bien-être de notre petit et sommes renseignés sur les dernières idées occidentales en matière d’éducation – comme tous les parents ou à peu près. Permettez-moi de dire alors qu’en tant que jeune mère, je souffre pour tous ces bébés indiens. Pourquoi ?
Les indiens semblent fous des bébés, et pour cause : qui n’a jamais aimé jouer a la poupée ? Car, des la naissance, tout le monde s’emploie à rendre ces bébés dociles, sans personnalité, calmes, le regard vide… de vraies poupées. C’est tellement gai : on a envie de jouer a la poupée ? Il suffit d’en prendre une, de jouer un peu et puis de la ranger. L’enfant indien se laisse faire, et une fois « rangé », reste bien calme dans son coin. La technique pour obtenir une bonne poupée est simple : des la naissance, on secoue le bébé quand il pleure, pour qu’il comprenne que ce n’est pas permis. Ecoutez l’Inde : pas un bébé ne pleure, comme c’est calme ! Pour les indiens, un bébé qui pleure est un bébé malheureux, chacun sa vision des choses. La notre, c’est qu’en ne pouvant pas pleurer, ils ne peuvent pas s’exprimer. Ensuite, on passe beaucoup de temps à lui pincer les joues (ce qui est un peu traumatisant pour un nouveau-né !), lui secouer les bras, lui faire toutes sorte de bruits bizarre… et lui apprendre qu’il doit sourire en réponse a toutes ces stimulations. Ca fait tellement plaisir aux adultes ! Enfin, les indiens étant terrorisés à l’idée qu’un bébé mette quelque chose en bouche (et le stade oral ?), tombe ou se cogne en jouant, les bébés restent presque tout le temps dans les bras des adultes, ce qui les empêche de bouger. Ainsi, ils sont protégés du monde qui les entourent, mais ne peuvent le découvrir. Hommes et femmes ont des comportements différents : les femmes aiment pincer les joues des bébés et les secouer, quant aux hommes, ils prennent le bébé dans les bras quand ça leur chante, et se pavanent avec lui devant tous leurs amis, comme s’il était un trophée. L’avis du bébé ? Vous connaissez des poupées qui disent ce qu’elles pensent ?
Bien sur, je parle en général, mais les exceptions existent. Et puis, si ces parents indiens nous semblent « indignes », nous savons qu’ils pensent la même chose de nous !
Ce que nous trouvons de très positif avec les bébés indiens, c’est qu’on ne leur met pas de lange. Les langes jetables sont inconfortables et ne laissent pas passer l’air, insupportable par grande chaleur. Mais surtout, pensez à l’écologie ! Sachant que Les habitants de la seule ville de Bruxelles produisent 14000 tonnes de déchets de langes par ans, imaginez ce que deviendrait le monde si l’Inde se mettait à utiliser des pampers…
4 commentaires:
Effectivement, il y a du bien et du moins bien... Secouer les bébés pour les faire taire, ça me semblait déjà assez traumatisant, mais là, ça fait un drôle de tableau... Mais ça vous permet de vous remettre en question, et de faire vos choix, et pas seulement faire 'comme tout le monde' (même si je doute que vous procédiez comme ça). Ca donne un autre point de vue...
Merci pour vos petites images de là où vous êtes...
Fanni
Chers vous trois.
Merci pour vos messages et les photos.
Kiss
Chers vous trois.
Votre expédition pour nous est difficile à réaliser surtout avec Adrien. Nous regretterons votre absence à Noël, notre petit Adrien nous rappelle fort Dimitri au même âge. Il serait peut être sage de songer à revenir au pays malgré les problèmes gouvernementaux qui ne trouvent toujours pas une solution.
Bonne continuation, bonne route, nous pensons toujours beaucoup à vous.
Kiss et tendresses à tous les trois.
Granpa et Grany.
Que de découvertes! Il est vrai que comprendre des différentes cultures n'est pas tjs évident. Ben me disait il y a qq jours que, selon des études réalisées, lorsqu'on est dans un autre pays un certain tps, il y a quatre phases qui représentent le choc culturel. Au début, on adore, ensuite on craint car on découvre plus en profondeur. La troisième phase est celle du rejet, du dégoux, de l'agacement, du ras-le'bol quoi! Ensuite vient l'acceptation. Je trouve cela assez intéressant, j'analyse un peu mes réactions face à la culture fidjienne, ça me permet de relativiser...
Ceci dit, il y a des fois ou on a envie de réagir face à ça, mais on ne peut pas!
Aux Fidji, les enfants ne peuvent poser aucunes questions, si ils le font, ils se prennent une raclée! Vous pouvez imaginer le résultat! Ils savent que les blancs ne sont pas comme ça, alors quand ils entrent en conversation avec nous, ils posent pleins de questions!
Heureusement, la famille chez qui on était n'était pas comme ça! Le petit dernier posait chaque jour mille et une question plus farfelues les unes que les autres! On ne savait plus quoi répondre!
Cendrine
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